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jeudi 3 août 2017

La Proie Idéale.

Besoin d'écrire un one shot pour me libérer. 

Je suis la proie facile, la proie idéale même. Toujours entourée de mes deux enfants (qui grandissent bien vite) sur lesquels j'ai consentement un œil afin de ne gêner personne (et pour ne pas payer les pots cassés)

Mais voilà, moi qui me pensais être en sécurité parce que je fais attention à absolument tout, je me rends compte que je ne peux avoir l’œil partout, c'est impossible

J'essaie le plus possible de ne pas faire les courses avec mes enfants mais durant les vacances scolaires, ce n'est pas franchement quelque chose d'évident (ça ira mieux à partir de septembre, tu me diras). Je les trouve relativement cool quand même. Pompoko écoute bien les consignes mais il faut encore driver Kaguya (normal hein, elle n'a que 17 mois) 

Ce matin, je me suis donc rendue dans 2 magasins car l'un sortait un truc sympa qui me fait économiser (j'vais enfin arrêter de payer 2,45€ mon litre de lait d'avoine en le créant, réduire mes déchets et faire des économies, toussa toussa) et l'autre car il me manquait deux trois babioles.

Me voilà chargée de courses, une Kaguya en écharpe et un Pompoko super qui m'aide à porter le peu de courses que l'on a mais qui sont encombrantes. 

On rentre à la maison pour déposer tout ça afin qu'ils puissent faire du vélo, comme je leur avais promis... sauf qu'une fois au garage, je ne trouve plus mon téléphone... J'ai beau chercher partout, je ne le trouve pas. 

On monte rapidement pour faire la géolocalisation et le faire sonner grâce à mon ami Google! Je m’aperçois qu'il est dans le dernier magasin... On redescend donc au garage, on prend mon vélo et la pouscyclette et je pédale comme une dingue... 

CHAQUE MINUTE COMPTE...

En arrivant dans le magasin, personne n'a vu mon téléphone. L'erreur que j'ai commise c'est d'oublier mon ordinateur portable... Je rentre donc rapidement à la maison, toujours avec les enfants sous les bras, en sueur aussi parce qu'il faisait 34 à 10h30 mais en ressenti bien plus...  

Je géolocalise une nouvelle fois mon portable mais plus du tout au magasin. Cette fois-ci, je prends mon ordinateur, en me disant qu'il y avait le WiFi partout maintenant et que l'on m'aiderait sans doute... (oui, j'ai foi en l'humain et je me demande encore comment)

Arrêtée à l'intersection, j'entre dans une boutique de fitness, je baragouine quelques mots, effondrée (ça fait beaucoup d'un coup quand même... il y a deux mois, j'me suis fait tirer mon téléphone, franchement ça devient juste pénible et puis, encore une fois, on n'a pas les moyens d'acheter des téléphones à tire larigot...), stressée, et fatiguée par la chaleur. 

Le Monsieur, me calme et me dit qu'il va m'aider. Franchement, je n'y croyais pas. J'ai donc sorti mon ordinateur et mon téléphone n'avait pas bougé. Il l'a fait sonné plusieurs fois  via mon ordinateur pendant que je le cherchais dehors. 

Finalement, je vois deux personnes et les interpelle en leur demandant si elles avaient entendu un téléphone sonner. 

OUI !

Oui, elles l'ont entendu et elles l'ont donné au facteur. Moi, j'avais bloqué mon téléphone via google parce que même s'il faut mon emprunte digitale pour le désactivé, qui sait s'il était réellement bloqué... Le facteur me demande la marque et je lui dis. Je déverrouille mon téléphone devant eux, et j'ai un gros soulagement. 

Encore une fois, ce n'est que matériel. Le téléphone en lui-même m'importe peu (outre la somme qu'il représente, j'ai un Huawei hein, pas un IPomme). Mais c'est le geste, le geste de prendre, les souvenirs qu'il contient, mon moyen de communication avec Tipiak (et il part ce week-end), c'est mon espace privé (instagram, pinterest, facebook, application poids et cycles menstruels entre autre). Bref, c'est un peu le prolongement de ma main quelque part... 

Et que l'on ose me le voler parce que je suis la proie idéale, la jeune maman avec ses deux enfants, je trouve ça minable. Ça me dégoûte même. 

Je n'inspire ni la richesse ni la pauvreté, je suis "lambda" (et je tiens à le rester, ça ne m'intéresse pas de me faire remarquer), je suis Madame Tout le Monde, je suis ta copine à qui tu te confis par sms ou message privée, je suis la Maman inquiète et qui programme pleins de trucs grâce à cette petite chose, je suis la Femme d'un mari qui aime recevoir des photos de ses enfants en journée, je suis commune quoi. 

Bref, c'est une histoire qui finit bien, mais chaque minute a compté. Qui sait si le dit facteur l'aurait vraiment mis aux objets trouvés ? Qui sait si j'avais pu le récupéré si le Monsieur du centre Fitness ne m'avait pas aidé... 

Encore une fois, niveau sécurité, je vous conseille de faire un schéma pour déverrouiller votre téléphone... ou si comme moi, vous avez un téléphone à emprunte digitale, activez-le ! 
Synchronisez votre téléphone avec Google, la géolocalisation est formidable !! J'ai pu bloquer mon téléphone, envoyer un message à la personne qui l'avait retrouvé (l'a-t-elle lu?), faire sonner mon téléphone pour au final le retrouver !

Sans toutes ces barrières, une personne aurait pu l'éteindre et jeter ma SIM... (oui parce que ma sim se trouve difficilement, Tipiak a géré sur l'achat du téléphone !), si je me suis faite avoir en mai 2017, là, ce n'est plus le cas !! 

Merci à ce Monsieur, il a réussi à me faire redescendre la pression tout en m'aidant, c'est vraiment con, mais c'est grâce à ces énergies concentrées que j'ai pu le retrouver en 1h. 

Pompoko et Kaguya ont été au top, je ne les ai pas entendu et avec eux, nous sommes allés chercher un petit cadeau au Monsieur. 
Pompoko a voulu lui donner en lui disant "Merci d'avoir aidé ma maman". C'était symbolique, j'ai pris des calissons version minis et individuels (après tout, il bosse dans un truc de fitness mais il a le droit de se faire plaisir :P), il a été touché, tout comme moi. 

Je crois que l'on en apprend plus à nos enfants grâce à nos actes et nos paroles qu'en leur rabâchant les "bonnes choses". 

Pompoko a pu faire du vélo après toutes ces aventures et je l'ai entendu se remémorer la scène, il a joué et aidé sa sœur à faire de la draisienne et... la pression est finalement redescendue tout doucement. 



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