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jeudi 7 janvier 2016

Dernière séparation

Aujourd'hui, on a vu notre mini 2. 
Mais surtout, aujourd'hui, c'était un jour que je redoutais...

Aujourd'hui, lors de mon retour au boulot, j'ai annoncé à mon chef que je comptais accoler mes congés à mon congé maternité. J'occupe un poste assez crucial et si ma collègue le savait déjà (je lui en avais parlé en décembre), le minimum était d'en avertir mon chef plutôt qu'il ne le découvre. 
L'air un poil grave lorsque je lui ai demandé si je pouvais fermer la porte, il a repris assez vite de ses couleurs lorsque je lui ai annoncé que je n'envisageais pas un congé parental très long car je ne voulais pas perdre mon poste (et plus précisément mon lieu d'affectation). Lui a compris que je reviendrais en septembre-octobre; dans ma tête c'est plutôt décembre-janvier... mais bon, on verra ce que l'avenir nous réservera (selon les finances) et au moins il y aura une organisation mise en place dans le service, ça reste le principal.

Mais ce soir, Tipiak a du repartir dans notre ancienne maison pour 3 nuits. Il faut finir les travaux (qui sont des finitions) et surtout tout vider afin de ne plus y remettre les pieds !

J'ai préparé Pompoko à cette nouvelle séparation, je lui ai dit que jeudi, son papou allait le déposer et le reprendre à la crèche, qu'il mangerait avec nous et qu'ensuite il retournerait dans l'autre maison pendant 3 dodos.

Ce soir, j'ai eu très peur que son papou ne lui manque. Hier soir, il s'est réveillé en terreur et en hurlant sur quelqu'un (?). Nous l'avons, tant bien que mal rassuré et Tipiak a tenu à rester à ses côtés.

Lorsque l'on a dit "au revoir Papou", Pompoko n'a pas pleuré. Il m'a dit "Papou est parti", nous avons gardé nos rituels à savoir finir notre repas, bien qu'il n'ait pas mangé grand chose. Je ne l'ai pas forcé et nous avons pris le dessert ensemble (1 yaourt et 2 pommes, on adore les pommes !)

Lorsqu'est venu le moment du bain, j'ai encore eu peur de sa réaction et qu'il appelle son père... Avec Tipiak, c'est le moment de folie et Pompoko court partout dans la maison. On court généralement après lui en l'appellent "le ptit tout nu" ! Assez souvent, aussi, il ne reste pas dans la salle de bain, il m'attend (j'arrive en décalé pour préparer les affaires ou étendre la machine à laver mais on se douche tous ensemble)

Ce soir, il n'a pas été aussi vivant qu'avec son papa. Peut-être est-ce la fatigue? Peut-être ressent-il que j'ai mal au dos suivi de quelques contractions mais que je suis calme et patiente malgré tout? Je ne sais pas.

Dans notre "ancienne vie", j'avais des rituels lorsque ce n'était pas son papa qui le sortait du bain : le massage. C'est donc ce que j'ai fait. C'était calme et il m'a demandé encore maman. Il m'a dit que ça lui faisait du bien et il a même montré des zones de massages où je devais repasser. Il m'a dit avoir mal aux articulations (des jambes surtout) et qu'il fallait que j'"appuie ici". Je me suis exécutée, me rappelant le minuscule bébé que j'avais il y presque 2 ans et que je massais pour apaiser tant bien que mal.

Cet échange doux et calme, je l'ai chéri et j'ai été triste que Tipiak ne soit pas là pour sentir et éprouver ce que la pièce dégageait.

Nous avons lu 3 histoires et au moment d'éteindre la lumière, il n'a pas dit non. Il m'a dit "le loup (une peluche raton laveur en fait) il fait dodo aussi". Il ne s'est pas relevé (comme il fait avec son papa) et est allé sur la taie d'oreiller de son père. Une fois rassuré, il s'est endormi juste à côté de ma taie d'oreiller.

Ce soir, je n'ai pas cherché à le mettre à tout prix dans son lit. Je n'en ai eu ni l'envie ni le courage. Je l'aime si fort et il a été si cool que la soirée n'aurait pas été la même. 

Finalement, j'avais des craintes. J'ai un peu pleuré en disant à Tipiak que c'était difficile lorsqu'il partait, que même s'il ne s'en rendait pas compte, même si je faisais la forte, il nous manquait terriblement. Je savais déjà qu'il n'avait pas envie de repartir pour ce dernier voyage. Alors, ça a été douloureux pour nous deux, lui a pris les deux voitures de Pompoko (sa voiture et la voiture de Papou) pour penser à lui. 

Au fond, ce n'est rien ce temps de séparation... c'est moins que 2 semaines voire plus comme nous avons pu le vivre... Etre séparé de la personne que l'on aime ce n'est pas si difficile lorsque c'est ponctuel, là, dans ma tête c'était plutôt : ok, il repart pour 3 jours. J'ai mal au dos, je marche difficilement, j'ai des contractions mais je suis forte tout ça c'est fini, c'est derrière nous. 

Changer de région ce n'est pas simple et si mini 2 n'avait pas été là, on aurait eu moins de mal les uns comme les autres, je pense. 
Seulement, on s'acclimate, mes hormones ne doivent pas aider mais au final tout s'est très bien déroulé pour cette dernière séparation. 
J'ai tout anticipée et j'envisage, ce week-end, de ne pas avoir de contraintes horaires mais plutôt de profiter de l'instant présent; comme il vient (en fait, c'est ce que je fais assez souvent les mercredis !); de  regarder mon fils et lui proposer des activités nouvelles, de partager tant de choses et de profiter à fond de lui qui est si extraordinaire et si génial !

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