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mercredi 2 décembre 2015

Mon Projet de Naissance

Comme je l'évoquais ici, je suis mitigée concernant le fait de faire un projet de naissance. Un accouchement par définition c'est LE jour où l'on ne peut rien maîtriser. 

Cependant, pour ce second bébé, j'ai un besoin d'essayer. 
Essayer que certaines petites choses ne se passent pas comme pour la naissance de Pompoko. 


Pour un premier enfant, on ne sait pas, on rêve, on imagine.

Je crois, si mes souvenirs sont bons, que je n'ai pas trop pensé au jour J. Outre la césarienne qui me fout une trouille monstrueuse, je n'ai pas pensé à la façon dont toute la journée se déroulerait. Je me suis dit "après tout, il est entré ce bébé, faut bien qu'il sorte, on verra bien !".

Contre toute attente, moi la fille ultra stressée et anxieuse de base, ce 19 mars 2014 a été une journée si... différente de ce que l'on aurait pu imaginer. 
Je n'ai pas paniqué. J'étais bien trop touchée par un événement passé la veille pour paniquer. J'ai tenté de lâcher prise sur ce soir du 18 mars et je me suis enfermée dans une bulle; notre bulle.

Lorsque j'ai eu la confirmation que c'était le jour J, j'étais euphorique. La peur ne m'avait pas gagné. Je voulais faire le chemin, accompagner au mieux et le plus naturellement possible la venue au monde de notre fils. 
Les contractions, je gérais. 
La douleur, je l'ai géré jusqu'à ce que l'on me force à poser la péridurale. 

Mes lectures du moment... débutées aujourd'hui !
Avec le recul je n'ai pas un mauvais souvenir de la naissance de mon fils. De la péri, ça reste encrée tout de même.
Il m'a raté 3 fois, je me suis fait engueuler parce que le mec n'avait pas que ça à faire et qu'il voulait prendre son café ('scuse moi, j'en voulais pas moi !). Bref... Dans tous les cas, d'après les 2 obstétriciens et la sage femme, il valait mieux. On allait pas bien Pompoko et moi.

A partir de ce moment là, je ne me suis plus sentie totalement actrice. Je ne sentais plus rien et les contractions lors de la poussée, il a fallu qu'on me dise qu'elles étaient présentes.

Alors, on a évité de justesse la césarienne
8 personnes dans ma salle d'accouchement, je peux vous assurer que c'est certain, ça motive à pousser malgré l'asthme, malgré le manque de souffle, malgré la tête qui tourne, malgré pleins de choses.
2 obstétriciens, 2 sages femmes et 2 auxiliaires de puer, tout en comptant anesthésiste et son assistante (c'était la seule étudiante) ; ça motive à pousser. 
2 personnes ont appuyé sur mon ventre, j'ai eu les forceps et une épisiotomie.
Mais je n'en garde pas un mauvais souvenir. A mes yeux, il valait mieux cela qu'une césa.

Mais voilà, ce schéma là, je ne veux pas le revoir (sauf si on me laisse le choix entre ça et la césa!). J'ai géré les contractions et je peux même vous dire que sur le ballon, je n'avais pas mal. Tipiak était si étonné. Avant que l'on me pose la péri, j'étais dilatée à 7. 

Un accouchement, c'est comme une grossesse, ça ne se ressemble pas. J'en suis certaine. 
Je ne voulais pas tellement parler de la naissance de Pompoko sur le blog parce que c'est un jour si intime mais, pour éviter que l'on me sorte que je fais un caprice, voici donc ce qui me pousse à faire ce projet de naissance. J'espère ne pas demander des trucs foufou et je garde en tête qu'il se peut qu'il ne soit pas respecté.  


Lors de la phase de travail :
  • Je ne souhaite pas de péridurale. Cependant, si la péridurale est fortement conseillée suite à un problème quelconque, je souhaite qu'elle soit la plus faiblement dosée. Je souhaite que l'on prenne le temps et que l'on m'accompagne avec bienveillance et respect dans cet acte. Je suis phobique des aiguilles et j'ai très mal vécu cette intervention lors de mon premier accouchement.
  • J'aimerais que l'on m'accompagne dans la douleur de façon bienveillante, que l'on me coach tout en évitant le forcing au niveau des produits mis à disposition (péridurale, ocytocine etc...).
  • Je souhaiterais avoir accès à un ballon et même à une baignoire si possible.
  • Je ne souhaite pas avoir de produit accélérant le travail (ocytocine ou autre), j'ai confiance en mon corps et en mon bébé. 
  • J'aimerais que les touchers vaginaux soient fait par la même personne (sauf si rotation d'équipe).
  • J'aimerais que la salle d'accouchement soit calme et qu'il y ait le moins de personnes présente afin de préserver notre intimité.
  • J'aimerais pouvoir aller aux toilettes librement.

Lors de la poussée (accouchement) :
  • Je désire pouvoir me déplacer librement et adopter les positions qui me conviendront au mieux.
  • J'aimerais que la lumière dans la salle d'accouchement ne soit pas trop forte.
  • J'ai extrêmement peur de la césarienne. De fait, je suis ouverte à toute proposition pour l'éviter. Je vais préférer un déchirement (ou une épisio) avec les instruments nécessaires qu'une césa. Si la césarienne devient nécessaire, j'aimerais que le papa puisse m'accompagner pour me rassurer. S'il n'en a pas la possibilité, j'aimerais qu'une sage-femme reste empathique et bienveillante. De plus, si la césarienne d'urgence est faite, je souhaiterais avoir un suivi psychologique à J+1 ou 2.

Lors de la naissance :
  • J'aimerais que le cordon ne soit clampé qu'une fois qu'il a cessé de battre afin que le bébé subisse une séparation plus douce.
  • Je refuse que mon enfant soit complémenter par un biberon.
  • Je refuse que mon bébé quitte la pièce sauf urgence ultra vitale (réanimation par exemple).
  • J'aimerais faire du peau à peau avec mon bébé le plus rapidement possible. Si nous sommes séparés, le peau à peau devra être fait avec le papa.
  • J'aimerais que mon bébé ne subisse pas d'intubation et d'aspiration gastrique ou nasale.
  • J'aimerais que mon bébé ne soit pas lavé durant les premières heures de sa vie.

De retour dans la chambre :
  • Je souhaite que mon enfant ne soit en aucune manière complémenté par un biberon.
  • J'aimerais que mon fils aîné, qui aura environ 23 mois, puisse rendre visite au bébé.
  • Sauf urgence médicale, j'aimerais rentrer chez moi sous 48h avec mon bébé. Je souhaiterais qu'une sage-femme fasse notre suivi à domicile. 

Concernant une potentielle césarienne :
  • Je souhaite avoir accès à des informations claires et aux véritables motivations d'une césarienne. 
  • Dans la mesure du possible, je souhaiterais que mon bébé ne soit pas séparé de moi si son état de santé est bon. Je souhaite que la proximité mère-enfant soit maintenue au maximum. Si ce n'est pas possible, je veux que le papa reste en permanence auprès du bébé.
  • Je refuse tout complément de biberon pour mon bébé et l'allaiterais dès mon retour.

5 commentaires:

  1. Je me retrouve dans ton récit.
    Pour mon fils j'avais un projet de naissance (fortement conseillé par la sf qui me suivait). Il ressemblait au tien, selon la chef de service, tout ce que je demandais, était possible.
    Sauf que le jour de l'accouchement, je suis tombée sur une sf d'un certain âge qui a tout simplement refusé d'appliquer le pdn d'une jeunette de 22 ans. Quand je lui rappelais certains points la seule réponse était "c'est ce que l'on verra'.
    Du coup elle a appelé l'anesthésiste alors que j'étais dans mon bulle. Cet anesthésiste à lui respecter mon projet en me mettant une pds faiblement dosé (posée à 9, il voulait me mettre la rachis mais j'ai refusé). J'ai donc quand même tout senti.
    La sf a refusé d'attendre la tétée pour l'expulsion du placenta, elle a tiré dessus, j'ai perdu pas mal de sang et le lendemain j'ai du avoir une perf de fer.
    J'en garde tout de même un bon souvenir, je regrette simplement que la sf ne m'est pas traitée avec bienveillance.

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    1. Pour Pompoko on ne nous en avait pas tellement parlé.
      On nous a demandé si on en avait un, j'ai répondu "pour un premier bébé, c'est sans doute un peu illusoire non? je ne sais pas tellement comme tout se déroule alors..." et puis au moins, je ne m'attendais pas à grand chose. Mon seul souhait (que j'ai bien dit haut et fort toute la journée) c'était "je ne veux pas de césa ! vous faites ce que vous voulez mais pas de césa !". Quand on relativise, il a été respecté (bien que c'était chaud les marrons!).

      L'anesthésiste s'est présenté et malgré le ratage de perf (mise de force parce que ça non plus j'en voulais pas !), malgré ma souffrance (je pleurais), il a insisté. Une fois qu'il a tout fini il a dit à son assistante "bha si on avait su, on aurait anesthésié la zone, on aurait pris une aiguille plus petite, bla bla bla, on va mettre ça en plus car faut absolument pas que ça bouge, si ça se retire bla bla bla bla". Tipiak voyait rouge car il a vu ma souffrance. J'ai eu mal qu'à ces moments là durant tout mon accouchement. Les contractions à côté c'était de la gniogniote.

      Faut dire que la perf, ils m'ont raté et j'ai eu mal. Ils ont recommencé et j'ai eu mal... enchainer la péri sans que je me remette de ça c'était vraiment pas la bonne tactique. Mais bon, la SF m'a dit que c'était un connard celui-là et qu'elle me comprenait... ça m'a aidé à lâcher prise...

      Je trouve ça dommage pour toi, que la SF ne t'ai pas écouté a minima... on aurait dit qu'elle était pressée... ce genre de personne ne devrait pas être en salle de naissance pour moi. Elle en voit tous les jours des naissances mais pour nous, c'est unique !... J'espère que pour ton second ça ira mieux... je te le souhaite !!

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  2. Bernadette de Gasquet <3<3<3
    Il est beau ton projet de naissance.. Si j'arrive à accueillir un ou une deuxième bambin' je souhaiterai le même projet de naissance. Comme toi et surtout car j'en ai eu une, je ne voudrais absolument pas de césarienne. Il faut dire ce qui est, même si elle était nécessaire cette p***** de césarienne pour ma Bambinette, elle me laisse un sacré goût amer ! D'ailleurs, j'en parle à ma Bambinette depuis quelques semaines, je lui explique que ce n'est pas de sa faute, que je ne lui en veux pas,... C'est important je pense d'en parler à l'enfant aussi...

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    1. Oui... d'où ma mention d'un soutien psychologique dès la naissance. Me connaissant je le vivrais très, très, très mal....

      Merci pour ton témoignage ! <3

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  3. Honnêtement tu ne me semble pas demander la lune, tout ce que tu demandes me paraît même on ne peut plus normal ! Mais plus j'entends des récits d'accouchements plus je me dis que j'ai vraiment eu de la chance avec ma maternité ...
    Je trouve tout simplement hallucinant que l'on t'ai imposé la péri !!! C'est une anesthésie de confort pur et simple et strictement sans aucune indication médicale ! Que l'on veuille te poser un cathéter parce que l'on craint une césarienne et qu'ils veulent être prêts à la rigueur mais on n'a pas a t'injecter un produit que tu ne veux pas !!! Ça me révolte ce genre de trucs ! (Et je suis pas anti hôpital hein, je faisais partie des accouchements à risque et certaines pratiques était dans mon cas nécessaires mais pas la péri ;-) )
    On en discutera en privé si tu veux ;-)

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