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lundi 9 novembre 2015

Notre micro-crèche #2

On aurait pu croire qu'avec tout ce que j'avais cité, c'était déjà pas mal. Qu'il n'y avait rien d'autres.
Mais que nenni, que nenni...


  • Le Temps de changes 
Celui-ci, parlons-en parce que là, je m'insurge sur le manque d'hygiène que mon fils subit ! Lui qui aimait être changé, lui qui demandait le pot, lui qui nous dit "j'ai fait caca" ou "le pipi, il est là".

Il paraîtrait que mon fils ne le dit pas là-bas. Pire, il ne veut plus que je le change et on passe à des scènes où je lui cours après car il a besoin d'être changé !

Le bon point de la crèche, c'est qu'elle accepte nos couches lavables. En même temps, je ne leur ai pas tellement laissé le choix puisque mon fils fait des réactions allergiques aux jetables sur la durée.

Il y a une auxiliaire (toujours la même) qui a trouvé son mot à redire puisqu'un matin, j'ai apporté mon fils en jetable pour leur facilité le premier change. Il n'avait pas fait sa selle du matin et en gros, comme je connais bien mon fils, ça aurait débordé. Sachant qu'elles ne le changent qu'une à deux fois par jours (sur 8h !!!),je me suis dit que cette fois-ci je ne retrouverais pas son pantalon et son body souillé comme jamais je ne l'avais vu avant. 

Avec son air condescendant, le soir, j'ai eu le droit à un :
 "mais Pompoko il est en jetable chez vous? 
- Non, j'ai juste voulu vous faciliter la matinée puisqu'il n'avait pas fait de selles ce matin. 
- Ah? parce que s'il tolère les jetables, bha ça nous arrangerait hein."

Ça les arrangerait? Bha pas moi ! Outre le fait que mon fils fasse une réaction aux jetables, le coût par semaine n'est tout bonnement pas envisageable pour mon porte-monnaie (frais de double résidence + frais de la crèche = mon salaire).

Après 10 minutes à me prendre radicalement la tête, je lui ai dit que la prochaine fois, je m'abstiendrais de leur facilité la vie et qu'il serait sympa de facilité la mienne en faisant attention à ce que mon fils n'ait pas des selles archis débordantes (donc qu'il soit changé plus régulièrement) ! Que je n'avais jamais vu ça l'an passé avec sa nounou et qu'à la maison ce type d'accident n'arrivait jamais puisqu'il était changé toutes les 2h - 2h30 !
"Mais vous comprenez, ce n'est pas possible de faire ça. On passerait notre journée à changer les enfants sinon".
A ce moment, vous avez tout compris. Ils changent donc les enfants toutes les 3h30-4h environ. Et la meilleure couche lavable du monde ne pourra pas y résister puisque la tolérance est de 3h en moyenne. La couche lavable n'a pas de produit absorbant imitant "l'effet au sec" et même avec le meilleure design, elle n'a pour vocation à avoir cet effet.
En effet, un enfant en couche lavable acquière la propreté un peu avant la moyenne d'un enfant en couche jetable car très vite il sent ce qu'il fait dans sa couche. Ça, c'était pour le hors-sujet, je reviens à mes moutons. 

Mon fils passe donc sa journée, s'il ne le mentionne pas, avec ses fesses souillées. Si une auxiliaire "le sent", elle ira le changer; encore faut-il qu'elle prenne le temps. Parce qu'ils ne font pas d'activités (ça s'est un peu amélioré puisque pour le 31 octobre, ils ont fait la matinée en orange. Il y avait des lumières tamisées et ils ont joué avec les ombres. C'est tout ce qu'il y a eu de particulier depuis que mon fils est dans cette structure), ils ne sont pas absorbées par quelque chose de vraiment intéressant puisque même la nourriture c'est du réchauffé.

Alors, je m'interroge vraiment, que font-elles de la journée à part surveiller nos enfants? Je me permets de préciser qu'elles sont 3 bien qu'il existe des plages où elles ne sont "que" 2 pour gérer tout le monde (le matin très tôt et l'après midi après 15h30).

Je ne comprends pas non plus lors de ma venue, à 16h30, que mon fils ne soit pas changé puisque c'est l'horaire où ils les changent tous. Pourquoi ne passe-t-il pas en premier? Le soir nous mettons environ 45 minutes à rentrer...

Malgré toute ma bonne volonté; et pour la première fois de sa vie, Pompoko a débuté un érythème fessier persistant. J'avais vaguement connu l’érythème fessier lors de la poussée de ses 4 molaires. Mais ce n'était pas du tout la même chose. 

Là au début, c'était un peu rouge "parce qu'on avait pas vu qu'il avait fait des selles".
Et puis, ça a cloqué, un peu...
Le mercredi, j'ai tenté de rattrapé le coup, je l'ai changé plus que d'ordinaire, je lui mettais de la crème de chez Weleda. Je lui ai fait prendre un bain avec deux cuillères de bicarbonate de soude pour l'apaiser. Mais rien n'y changeait. Le mal était fait. 
Le jeudi je leur ai demandé de bien le changer toutes les 2h30 maximum car vraiment, il avait mal. Il se tortillait à chaque change et hurlait "aïe aïe aïe" malgré mes gestes délicats.
Elles l'ont changé en moyenne toutes les 3h.

Faut dire qu'elles n'ont pas de chance puisqu'avec les lavables je peux contrôler sans le vouloir les changes de mon fils de la journée.
Et le vendredi, Pompoko a eu deux selles et a été changé 4 fois. Une moyenne normale à mes yeux pour un enfant de 19 mois gardé de 9h à 16h45 lorsque tout va bien.

Comme je disais, le mal était déjà fait. Mon fils souffrait et jusqu'au samedi où il ne pouvait s’asseoir. Parce que oui, c'en était à ce point. Sa gastro du week-end n'arrangeant rien.

Alors, vraiment, je ne comprends pas.
Au début, je me disais que c'était de ma faute, qu'elles ne voulaient pas le changer car mon fils est en lavable. C'est pourtant le même fonctionnement qu'une jetable, sauf qu'au lieu de mettre le tout dans la poubelle, il suffit de mettre la couche dans un sac à me transmettre le soir. 
Mais Pompoko n'est pas le seul à souffrir d’érythème fessier. Ils sont 3-4 à en avoir en ce moment. Et bien-sûr, c'est la faute des dents ! Pas de bol, toutes les dents de Pompoko sont sorties... parce que j'ai vérifié. 

Pourquoi cela arrive maintenant, je ne saurais le dire... Je suis même fort étonnée qu'il n'ait pas développé un érythème fessier avant vu la macération au niveau du popotin qu'il subit. Notre nounou utilisait le change lorsque le pipi avait débordé (ça peut arriver plus qu'une selle), mais les selles, ça ne lui ait jamais arrivé sauf lorsque la couche était mal mise (ce qui peut arriver aussi !). Même elle ne comprend pas comment on peut laisser un enfant avec cette gêne permanente.  

  • La Punition
Je ne savais même pas qu'il était envisageable de punir un enfant de 17-18 mois. J'entends par là, que ça ait un réel impact outre que le facteur de stresse que cela engendrait. 
Fin septembre, mon fils a été puni pour la première fois. Il venait de se réveiller et était inconsolable. Il pleurait en appelant son Papou. Au bout de 30 minutes de pleures, une auxiliaire en a eu assez et l'a isolé dans une pièce, sans enfant. Mon fils a donc été exclu pour s'être réveillé en voulant son père

Cela m'est arrivé à moi aussi, qu'il se réveille en pleurant et en voulant son papa. De là à m'exaspérer, non. Je me sentais impuissante. Je lui disais que "à moi aussi, il me manquait son papou" que dans "X dodos il serait là et qu'il pourrait lui faire des câlins". Je le prenais dans mes bras, j'essayais tant bien que mal de l'apaiser. Je ne le laissais pas seul et impuissant face à ce manque

Voyant que 30 minutes plus tard, Pompoko dans la pièce tout seul ne se calmait pas, l'auxiliaire est venue le voir et il l'a tapé.
L'auxiliaire qui en a eu assez a passé le relais à une autre et celle-ci est allée sur le balcon avec Pompoko. Cette seconde pensait que mon fils était en colère (mais non bordel, il était juste triste et il avait besoin de réconfort !!!!). Elle lui a tendu un ballon pour qu'il tape dedans. Ce qu'il n'a pas fait puisqu'il a tenté de jouer avec. Mais elle l'a repris en lui disant que ce n'était pas pour jouer mais pour taper dedans afin qu'il sorte sa colère.
Bref, ça n'a pas fonctionné. 

Le soir, en arrivant, mon fils m'a couru dans les bras et m'a dit "Maaaaaaaammaaaaaan" en me faisant un gros câlin. L'auxiliaire qui avait tenté de calmer mon fils m'a dit qu'il fallait que l'on parle et voici ce qu'il en est ressorti. 

J'ai été choqué et n'ai su quoi répondre. C'était le vendredi soir, et je peux vous dire que j'ai passé la pire soirée depuis que mon fils est né puisqu'il s'est réveillé toutes les heures cette nuit là en hurlant.

Ce n'est que le lundi suivant, en demandant des explications un peu plus poussées où j'ai compris que mon fils avait simplement besoin d'être rassuré et câliné. Si ça se trouve, tout serait passé en 10 minutes et personne n'aurait subit ce qu'il s'est passé cette après-midi là. 

Cette semaine-là, chaque jour, j'ai tenté de leur amené le fait que son papa manquait beaucoup à Pompoko; que moi-même j'étais impuissante mais que jamais je ne le laissais seul lorsqu'il appelait son père. Je comprends parfaitement qu'il n'est pas normal qu'il tape, d'ailleurs, chez nous aussi c'est interdit. De là à le punir parce qu'il est inconsolable, ça m'a tué.

Il a été de nouveau isolé dans une pièce car il ne voulait pas prêter un jouet à une petite fille et qu'il l'avait poussé à plusieurs reprise.
Ce qui me fait "sourire", c'est que l'on parle de mon fils qui a 18 mois et qui pousse une petite fille de 2 ans et demi. On ne va pas me faire croire qu'il est le seul à le faire et qu'elle ne s'est pas défendu. M'enfin, je n'étais pas là donc je ne saurais jamais.

Plutôt que l'isolement forcé dans une pièce, j'aurais plutôt tendance à l'isoler dans un coin de la pièce de vie. En lui expliquant qu'il va s’asseoir ici, un petit peu car c'est méchant ce qu'il a fait (pincer / taper / pousser, que sais-je !). Mais l'isolement dans une pièce sans personne, je trouve cela cruel à son âge. Ce n'est pas le "file dans ta chambre" que l'on sort à un enfant de 6 ans. Mon fils n'a que 19 mois actuellement (il n'avait que 18 mois à l'époque).
Pour tout ça, je ne comprendrais jamais leur fonctionnement.

Et vous savez la meilleure? Tipiak a reçu une brochure où ils se disent bienveillant et à l'écoute totale des enfants... Elle est belle l'histoire hein?

  • Le Dialogue avec les parents de certaines auxiliaires. 
Je ne sais pas chez vous comment ça se passe mais, l'an passé, avec notre nounou, je savais quasiment heure par heure ce que mon fils faisait. S'il avait pleuré ou s'il avait joué avec tel ou tel jouet/objet (il voue un culte à l'aspirateur et au balais). Elle m'écrivait assez souvent et m'envoyait des MMS aussi.

Consciente qu'en crèche, il est impossible de faire cela pour tous les enfants, je m'attendais à un bref résumé du type : "la journée s'est bien (ou mal) passée pour lui, il a dormi environ X temps, il a joué avec un tel et un tel et puis, on a fait de la peinture" (par exemple). 

Je reste assez surprise de l'aspect quasiment négatif qui en ressort avec la même auxiliaire lorsqu'elle me fait des transmissions. J'ai eu le droit à des remarques du genre "je ne sais pas comment vous l'éduquez mais il a joué avec la nourriture ce midi" ou encore "Pompoko, il a beaucoup tapé et on l'a beaucoup disputé".
Alors, que l'on soit clair, à la maison il ne joue pas, il mange... Et son "je ne sais pas comment vous l'éduquez", bha je fais de mon mieux, comme toutes les mamans et Pompoko reste un enfant qui découvre le monde qui l'entoure en règle générale. Il n'y a que cette remarque qui me reste en tête parce qu'elle en fait tellement à tous les niveaux (sur le retard, sur les couches, sur l'attitude des enfants parce que ce n'est pas qu'avec le miens mais avec les autres parents aussi... sauf que les autres parents eux, disputent les enfants. A quoi ça sert? C'est passé et on était pas là !). On sent bien qu'elle n'a pas d'enfant et je me demande si elle aime ce qu'elle fait, vraiment.

Il y a une autre auxiliaire qui parle plus, qui reste plus pédagogue d'ailleurs. Elle est punchy même si les clefs de vocabulaires sont assez maladroites (beaucoup de négation, de non. Quand on s'est, a minima, renseigné on sait que l'enfant ne comprend pas la négation avant un certain âge mais bon... passons).
Elle essaie de signer aussi. Mais le projet assez loufoque de Babilou, c'est de pratiquer la langue des signes américaines. Nous avons des signes parfois similaires et d'autres fois non. Ce qui a donné lieu à des incompréhensions puisque mon fils ne savait plus quoi faire pour s'exprimer à part le "encore". Cette maladresse reste dommage mais bon, pour le coup, ils essaient.

Enfin la troisième auxiliaire est gentille, douce même s'il reste ce problème de négation et de "non" sans communication. Elle lit les infos qui sont écrites par rapport à la journée, il n'y a pas tellement d'échange mais je préfère cela plutôt qu'une attitude négative ou qui dénigre.
Si Pompoko a fait quelque chose d'étrange, elle l'aborde sans jugement et je lui explique (ou pas) pourquoi il l'a fait, si c'est quelque chose d'habituel à la maison.

  • Concernant le délais de prévenance    
Je comprends parfaitement que pour un bon fonctionnement d'une structure comme la crèche, il est impensable que chaque parent prenne les congés semaine après semaine. Ça, je le comprends parfaitement, j'irais même dire : ça met une charge de travail phénoménal sur le dos de la directrice qui a sans doute d'autres chats à fouetter.

Par contre, avoir un délais de prévenance de 2 mois est bien trop long. Il est impossible, pour nous, de nous organiser et d'imaginer ce qu'il pourra se produire dans 2 mois ! Nous vivons au mois le mois, c'est déjà suffisant. Et je pense que nous ne sommes pas les seuls.

De mon côté, planifier une absence pour dans deux mois m'est impensable puisqu'au niveau du service il faut qu'il y ait toujours au moins une personne de présente (soit ma collègue soit moi). Nous ouvrons et fermons un logiciel au jour le jour grâce auquel tout le service peut bosser. Et même si ma collègue est top et compréhensive, il y a bien un moment où on parlera de ses congés, environ 1 mois avant !

Toutes ces formalités qui pourraient être évitées entraînent un réel surcoût pour nous puisque n'ayant pas prévenu comme convenu 2 mois par anticipation mais avec 1 mois d'avance au maximum, nous sommes dans l'obligation de payer les temps de présence de notre enfant...

Ce type de mode de garde est injuste et ne permet pas l'égalité entre tous puisque nous perdons vraiment beaucoup d'argent.
De prévu, à l'heure actuelle, je ne connais que mon rendez-vous avec mon endocrinologue en mai 2016.

J'ai demandé s'il était possible que l'on ne nous facture pas les 4 jours d'absence que Pompoko aurait suite à la naissance de son petit frère ou de sa petite soeur sans réellement les programmer puisque je suis dans l'incapacité de les prédire... Mon e-mail est passé aux oubliettes et j'ai fait bien attention à prévenir plus de 2 mois à l'avance (j'ai fait ma demande début novembre pour mars).
Encore une fois, je me sens juste pompée comme une vache à lait, sans réelle contre partie satisfaisante.

Je ne parle même pas des jours enfant malade puisque votre enfant est malade 2 jours? Tant pis, hein, on vous le facturera quand même et ce, même avec un certificat médical attestant qu'il ne doit pas être gardé en structure collective.

Pour "bénéficier" d'une réduction, il faut que l'enfant soit malade minimum 1 semaine. A cette semaine vous êtes facturés 3 jours parce que c'est la "carence" comme avec l'assurance maladie, vous voyez?

Non mais vraiment, on marche sur la tête ! J'ai beau ne pas avoir de jour de carence parce que je suis fonctionnaire, je trouve ça vraiment CON de pondre des règles pareilles. Je n'espère pas que mon fils sera malade une semaine... et peu d'enfant sont malades autant de temps. Qu'il existe une carence d'un jour pour l'organisation de la crèche, je peux le comprendre mais 3 jours... Vraiment, c'est invraisemblable. Ça se saurait si on voulait payer moins la crèche en allant chez le docteur (tous les 4 matins) pour qu'il nous fasse un certificat enfant malade...


  • La Facturation
Aaaah, parlons-en.
L'an passé, je trouvais ça relou de faire un récap' des jours de présences de mon fils avec la nounou puis de la déclarer sur PAJE.
Des formalités administratives qui revenaient tous les mois et qui étaient pesantes, au sens premier puisqu'en plus de calculer tout il fallait verser le salaire de la nounou et on attendait 2-3 semaines plus tard pour recevoir l'aide de la PAJE (à savoir environ 290€). Cela dit, lorsque l'on a mis fin au contrat, j'étais bien contente d'avoir fait tous ces récap' au mois le mois car on a pu calculer tout très vite.

En arrivant en crèche, je me suis dit "chouette, on me donnera simplement une facture, je règlerais et pis basta".
Ahaha, elle est drôle ma blague hein? C'est encore plus long et plus pesant financièrement.
Mon raisonnement se vaut, cela dit, pour les crèches municipales. En micro, les crèches ne reçoivent pas directement d'aides de l'Etat. Il faut passer par les parents.

Je dois donc attendre que la directrice nous établisse la facture du mois dernier (entre le 5 et 10 du mois en cours), qu'elle signe un papier que j'ai reçu de la CAF et renvoyer ce même papier par la suite. On est le 20 du mois, il faut attendre que la CAF reçoive mon papier et le prenne en compte... AU SECOURS !!!!

En gros, je paie des timbres tous les mois pour envoyer un papier certifiant que mon fils a bien été présent X heures dans le mois et que j'ai bien payé X montant afin de recevoir la subvention de la crèche.
Vous me suivez toujours?

Non parce que moi, j'ai vraiment été horrifié de l’énergie et des moyens employés pour pas grand chose. Je ne comprends pas pourquoi la CAF ne verse pas directement l'aide à la crèche lorsque le 1er envoi de papier a été fait. Et je ne comprends même pas pourquoi la crèche ne centralise pas TOUS les papiers pour ne faire qu'un seul envoi...


  • Pour finir, la goutte d'eau qui a fait déborder mon vase.
Je n'ai jamais caché à la crèche qu'il fallait qu'ils arrêtent de m'oppresser en me stressant concernant les horaires. Mon fils peut se réveiller à l'heure qu'il souhaite, après tout, je payerais la même chose qu'il arrive à 8h15 ou à 9h. C'est mon problème pour le coup et la crèche n'a pas m'accorder une remise là-dessus.

Depuis que Pompoko est dans cette crèche, le matin, je le porte en écharpe. C'était bien plus commode dans les transports et surtout, ça évitait à la crèche d'avoir une poussette en plus.

J'ai eu un arrêt maladie d'une semaine en octobre. Les auxiliaires étaient au courant de cet arrêt de travail car j'avais trop de contractions. J'ai donc évité tout effort inutile. L'idée ce n'était pas d'être alitée hein.

Le lundi et le mardi, Tipiak était là. Il s'occupe donc d'emmener Pompoko à la crèche et de le ramener. Le jeudi matin, je laisse donc la poussette à la crèche et le soir, l'auxiliaire (qui aime faire des réflexions) me dit que Pompoko ne venait jamais en poussette et que ça les gênes. Le local est petit et ils favorisent les autres (sous entendez, ceux qui viennent toujours en poussette !). Bref, il n'a qu'à marcher quoi !

Je lui répète que je suis en arrêt car j'ai trop de contractions, qu'il est impensable pour moi de porter mon fils, même s'il marche, nous avons du temps de transport tout de même... et que je suis enceinte. Les autres parents qui ont des enfants de 2 ans et demi et qui viennent en poussette ont-ils eu cette réflexion?

Je devais recevoir un email de la directrice interdisant les poussettes aux enfants qui marchent afin de favoriser le stockage des nourrissons. Ce qui reste compréhensible... Mais que la réflexion me soit faite à moi et uniquement à moi... Vraiment, je me suis sentie persécutée sur le moment.

Alors, j'ai demandé à mon boulot si je pouvais stocker ma poussette près de mon bureau. Mon chef est assez compréhensif et on a de la place. Il préfère me voir à mon poste qu'en arrêt (et je vous avoue que moi aussi puisque j'aimerais décaler de deux semaines mon congé mater si c'est possible). Ce qui donne lieu, chaque matin à mon arrivée au boulot avec une poussette vide. Mais au moins, je peux éviter de porter mon fils. J'ai mal de le mettre dans la poussette car lui comme moi détestons cela... mais au final, ça prévaut pour le bon déroulement de la grossesse.

De fait, voici 2 semaines, environ que j'apporte ma poussette au travail. Et la dernière réflexion de l'auxiliaire de puer (mal embouchée) a été de me demander de ne pas laisser ma poussette dans les escaliers parce que cela gênait...
Humm... Je lui avais pourtant dit que ma poussette venait sur mon lieu de travail... elle n'était donc pas à moi cette poussette.
"Ah bon? vous êtes sûre? parce que c'est la même"
- Oui, je suis sûre, d'ailleurs, comme vous pouvez le constater, il y a des courses en dessous. Et au prix de ces bêtes là, je me vois mal abandonner ma poussette pour la journée dans un escalier".

Voilà où se termine mon long récit sur la micro-crèche de mon fils.

Plusieurs fois j'ai FORTEMENT songé à le retirer, à dire au docteur que vraiment, j'en pouvais plus d'eux et qu'il fallait qu'il me mette en arrêt mater dès maintenant. Sauf que... comme Tipiak me l'a si bien souligné, lorsque mon fils entrera à l'école, peut-être qu'il aura à faire à une maîtresse ou un maître qui est insupportable. On ne pourra pas demander à ce qu'il change de classe par convenance.

De plus, j'envisage de prendre un congé maternité de 9 mois (minimum) après la naissance du bébé. Si je veux retrouver mon poste avec mon lieu de travail, je ne peux être absente plus d'un an. Chez les fonctionnaire, c'est la loi. Si la personne n'est pas à son poste pendant 1 an + 1 jour, on la casera n'importe où il y aura de la place dans son département d'affectation (pour moi, c'est donc le Rhône). Et comment vous dire que... je n'ai pas tellement envie de me retrouver au fin fond d'un truc inaccessible? 3-4h de transport par jour, je ne veux vraiment pas le revivre.

J'ai pensé aussi à mettre Pompoko chez une ass. mat mais... je ne pense pas qu'une personne accepte de prendre mon fils de Novembre à fin Avril. Ça ne ferait même pas 6 mois, me revoilà donc dans une impasse.

Pompoko s'y est fait à ces règles injustes. Il s'adapte que trop bien. Il apprécie jouer avec les filles (vous savez celles qu'il martyrise) et il est au petit soin d'une petite de 4 mois qui s'appelle Nina. Il n'a que son prénom dans la bouche et quand je lui dis "on va à la crèche aujourd'hui" et qu'il me répond "non", j'essaie de voir le positif pour lui en lui disant "mais tu vas retrouver Nina ! Tu lui donneras des jouets et tu seras attentionné avec elle, d'accord ?" son grand "OUI !!" me fait penser que ça serait tout de même injuste de le bouger ENCORE alors que lui, voit son bonheur chez cette petite fille.

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Concernant la crèche, j'y ai recensé tout de mêmes quelques points positifs (qui sont maigres mais présents) mais n'ai pas su où les mettre... Je vous les indique donc brièvement ici :

- La crèche est ultra proche de mon lieu de travail. En 5 minutes, je suis soit au travail soit à la crèche.
- En terme de congés, on nous impose que 4 semaines de fermetures par an. Ces 4 semaines sont ultra cohérentes. En revanche, il faudrait vraiment bosser sur le délais de prévenance bien trop long. 1 mois serait plus juste et plus raisonnable.
- On ne paie que le temps que notre enfant passe à la crèche, on ne paie donc pas les vacances (de fermetures ou vacances tout court si on l'a bien stipulé 2 mois en amont).
- Pompoko voit des enfants de tous les âges (2 mois à 2 ans et demi).
- Il est moins exclusif, par la force des choses, avec les personnes qui le gardent. Je dirais même que lui aussi à "ses têtes".
- Il débute la vie en collectivité et se rend compte que les règles fixées à la maison sont quasiment les mêmes que celles où il est. Cela permet une cohérence éducative pour lui. Je dirais qu'il y a moins de règles à la maison mais dans une collectivité, il est normal qu'il y ait tout de même des règles. La transition pour l'entrée à l'école reste un bon point pour nous.
- On le laisse bien souvent très en autonomie (il n'a pas le choix mais comme il est en demande, ça va). Il est très souvent avec les enfants de 2 ans et demi car ses capacités motrices sont un peu avancées pour son âge (ce n'est pas moi qui parle mais les pédiatres), il est désireux de faire tout et surtout de le faire au mieux.
- Si les auxiliaires sont malades, on ne gère pas ce problème et une remplaçante fait son apparition. Avec l'ass. mat, c'est assez compliqué puisqu'il faut prendre des jours de congés et moi j'en ai pas tellement des jours de congés... (mais elles ont le droit d'être malades les ass. mat hein manquerait plus que ça !). 
- Il n'y a pas d'écran à la crèche (télé ou tablette). 

2 commentaires:

  1. Bon ben je n'aurais pas dû le lire cet article... Ça m'a achevé :-((
    Le change, l'isolement (c'est bien connu, les émotions dérangent, pas question pour Pompoko d'être triste, la punition est tellement plus adéquate qu'un câlin qui réconforte et rassure !!!!!), le dialogue, la négation,... Quel scandale !!!! Ca me fait peur, réellement...
    Je t'admire, je crois que je ne supporterai pas (je me doute bien aussi que tu n'as pas le choix !)...
    En tout cas, je pourrais écrire certaines de tes phrases, c'est rigolo ! Concernant la poussette, la négation, les signes,... C'est chouette de se rendre compte que d'autres personnes fonctionnent selon les mêmes critères !
    Allez courage et heureusement que Nina est là pour Pompoko !

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    1. merci à toi :-*

      On va bientôt changer de vie... question de mois à ce niveau...

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