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lundi 27 avril 2015

Routine et redondance

Note à moi-même : quand on me dit que je ne fais pas de sport, je rigole doucement.
(ceci est un article pour me souvenir... dans quelques années !)

5h35.
Ne pas le réveiller. 
S'extirper doucement.
Mince il bouge. 
Je me stoppe.

C'est bon, il ne bouge plus.
Direction la salle de bain, je branche le lisseur. Je vais aux toilettes.
Zut, je l'entends.

Il chouine. 
Je me stoppe de nouveau.
C'est bon, je prends mes affaires et retourne dans la salle de bain.

Il pleure, je vais le voir, le câline, le rassure.
"Je suis là mon cœur, maman se prépare pour aller travailler. Tu vas être avec Papou... Je t'aime si fort."

Il continue de pleurer.
Je le berce de la même façon que je gérais mes contractions. 
Je m'excuse de lui faire subir cela et lui dis que bientôt, très bientôt on sera toujours ensemble le matin. 
Il s'endort contre mon épaule. 
Je dois le redonner à son père et me préparer.

Il se réveille encore une fois, mais je me force à laisser Tipiak gérer.
Je me prépare, rapidement.
Tant pis pour le lisseur, tant pis pour les cheveux.
Il est 6h20. 
Je suis déjà en retard.

Je m'habille, prends un élastique et fais un chignon avec mes cheveux.
Je retourne voir mon fils qui est debout dans son lit accolé au notre. 
Il me regarde avec désespoir : je lui fais un câlin, sans le prendre. 
Je l'aime si fort. 
Je me rends bien compte que ça ne lui suffit pas. 
Et pourtant, je pars en fermant la porte de la chambre.

Il est 6h25, je casse un cachet de levothyrox 25 en deux et prend un 100. 
Je sors une bouteille d'eau du frigo ainsi que mon repas. 
Je prends mon symbicot et la ventoline. Putain de crise d'asthme à la con. 
J'enfile mes chaussures et je prends mon sac avec les bib du tire lait. 
J'ajoute le pain de glace.
Je prends les clefs de la maison. 
Ma première puis ma seconde bague.
Je suis prête à partir.
Il est 6h30, j'ai un bus à 33.

Je prends la trottinette. 
Putain, ce con de bus est passé, je l'entends dans le garage. 
Y en a un autre à 42, je fais quoi ? 
Bon, j'y vais en trottinette.

Il n'y a personne sur la route et malgré les yeux qui me piquent et qui pleurent, je profite de ce temps. Il fait 10 degrés, je suis en t-shirt et j'aime cette brise.

J'espère que Pompoko s'est calmé. 
J'espère que mes deux hommes se sont rendormis.
J'arrive une station avant le terminus et monte dans le bus numéro 13.

Il est 6h43. 
Je n'aurais jamais le rer de 45.

Devant le panneau d'affichage, un train supprimé, celui de 45.
Il y en a un à 50. 
Il est 46, je me dépêche.

Je descends les escaliers.
Je trottine.
Je valide mon pass navigo.
Je trottine.
Je monte les escaliers.

C'est noir de monde. Eh les mecs il n'est même pas 7h. 
Le rer arrive. 
Je m'assoie dans les marches. 
Je suis déjà crevée et la journée ne vient que de commencer.

A BFM, les 3/4 des gens descendent.
Je m'assoie.
Je descends à musée d'Orsay.

Je trottine, descend des marches, vide mon titre de transport.
Remonte des marches. 
Prends un journal, monte une côte.

En trottinette, je passe devant pleins de resto, une boulangerie, une librairie.
J'attends au feu piéton en admirant comme chaque matin une horloge.

J'arrive au métro solferino.
Il est 7h25.
Je descends des marches, valide, passe devant un homme à qui je dis bonjour chaque matin.
Je trottine, descends des marches à la va vite.
J'entends le métro.
J'entre dedans in extremis. Ouf !

Je m'assoie et lis le blog de Véro, de Cécile, ou d'une autre Cécile ; enfin quand j'accroche le réseau. 
Sinon, j'écris des bribes d'articles qui seront, peut-être, sur mon blog.
J'arrive enfin à Front Populaire.
Il est 8h05.

Je monte un premier escalator, marche, prend un second escalator.
Je passe entre les portiques.
Je lève la tête et regarde dans combien de temps passe le bus numéro 139.

Okay, c'est dans une minute et le prochain est dans dix.
Je le tente.
Je trottine et monte en furie les marches de l'escalator.
Je l'entends...
Je suis en milieu des escaliers.
Je sors... et il part.
Dégoûtée, je vais à l'arrêt de bus en marchant et attend.

Le bus arrive à 8h14.
Un collègue est là aussi. Je l'aime bien lui.
C'est un collègue du bâtiment, on se voit tous les jours mais on ne se parle pas tellement. 
On se dit bonjour et se sourit.

Il y a des femmes avec leur bébé dans des poussettes. 
Il y a aussi des plus grands qui vont à l'école, sans doute. 
Mon fils me manque surtout lorsque j'entends l'un d'eux pleurer.

Je m'assoie dos à la route et regarde instagram. 
J'en ai pour 10 bonnes minutes.

Le bus vient de tourner une dernière fois.
Il s'arrête puis repart.
J'appuie, c'est la prochaine.

Je sors et trottine une dernière fois.
Monte 5 marches.

8h26. 
Je badge.


Bon,j'vais prendre l'ascenseur moi.

Allez, bonne journée à tous,

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