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dimanche 26 avril 2015

Nos journées offs.

J'ai pris un 80% depuis ma reprise du boulot et, ce n'est pas un secret, je compte le garder le plus longtemps possible parce que je ne suis pas à plus ou moins 150 euros près.

J'ai appris, il n'y a pas longtemps, que la caf versait une aide aux personnes ayant repris le travail avec un 80% (ou moins) et ce jusqu'au 9 mois de l'enfant. 

Je n'en étais pas informée et je n'en ai donc pas bénéficié. A priori, ça ne nous manque pas ces 150 euros de "complément" sur mon salaire. On vit très bien sans.

Nos journées off à Pompoko et moi, ce sont des jours à nous deux, juste lui et moi. Une mini pause dans la semaine, une journée de vacances, sans transport, sans précipitation.

C'est une journée où je lui suis entièrement dédiée et où très souvent mon attention est exclusivement pour lui.

Alors, évidemment, je fais des tâches de la vie courante : celles que je n'ai pas le temps de faire en semaine (passer l'aspirateur, m'occuper de la vaisselle, du linge et de Galilée) mais il participe à sa manière.

Quand je dois détendre le linge, mon fils le fait sur l'échelle du bas. Il aime bien ça depuis qu'il a 8 mois. Le plus compliqué c'est de l'étendre sans qu'il ne retire tout ! J'utilise bien souvent des subterfuges.

Ce moment off dans la semaine nous permet de nous voir, eh oui. On souffre tellement de ces heures interminables loin des uns et des autres. 


Je l'ai ressenti la semaine dernière avec une ampleur assez forte et sans que je puisse y faire quelque chose. 
Tous les matins, quand je me levais, il pleurait parfois hurlait des "maaaaamaaaa". 

Je me sentais mal, mal de partir et le laisser dans un état pareil. 
Oui, son père est là. 
Oui il s'occupe bien de lui mais à ce moment très précis Pompoko a besoin de nous et plus particulièrement de moi et je ne peux pas rester plus longtemps. 

Généralement, j'arrive au boulot en retard parce que je suis restée pour le consoler. Généralement, je pleure et m'en veux terriblement de lui faire subir tout ça.


Au boulot,  ils me voient, moins joyeuse, moins bavarde, moins communicative. Je dois dégager un truc pas terrible. 
Ils ne comprennent pas, "allez plus que 3 mois et demi et tu pars, ce n'est plus qu'une question de temps !".

C'est long 3 mois et demi pour un adulte; alors pour un bébé qui a besoin de sa mère ça l'est encore plus.

J'espère ne pas nier ses besoins ou qu'il ne le ressent pas comme cela. 
J'espère qu'il me pardonnera et qu'il comprendra que c'était dur, terriblement dur mais qu'on lui offre dès août 2015 une vie bien meilleure. 
En province avec une maman et un papa beaucoup plus disponibles et présents.

Si moi, je pars supra tôt en semaine, Tipiak lui rentre très tard (en ce moment). Généralement il ne voit son fils que vers l'heure du bain et après c'est l'heure de se coucher pour Pompoko.

Avec nos rituels, Pompoko est si habitué à ce que son papa soit là lorsqu'il prend son bain qu'il l'appelle s'il n'est pas là. Je me douche toujours en même temps que mon fils et quand son papa rentre tard, je vois bien qu'il manque quelque chose à mon fils...  

Sans doute comme il lui manque une présence le matin.

Nos vies ne sont pas très joyeuses ici, simplement à cause de ces temps de transports, de l'éloignement de tout ce dont nous avons besoin.

Et si, ces journées off nous font un bien fou. 
Elles ne rattraperont jamais le temps que l'on a "perdu" avec notre fils.
Ce temps si précieux, ces moments où plus jamais il n'aura cet âge avec cet évolution. 
Un deuil pour moi à faire pour éviter de culpabiliser longtemps là-dessus.




2 commentaires:

  1. Comme je te comprends. Moi, ce n'est pas le temps de transport qui me bouffe, mais mes déplacements bien trop fréquents...
    Ne culpabilise pas, quand tu es présente, tu es la meilleure des mères. Et surtout, tu vas pouvoir enfin offrir à ton Pompoko plus de temps dès août. Je sais combien c'est long. Mais au moins, tu sais que ça va changer.
    Bises et bon courage. je pense fort à toi

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    1. C'est gentil.
      Oui, tu vis aussi cela, malheureusement !
      Difficile de conjuguer vie de famille et boulot sans être dans les extrêmes. Je me dis qu a Lyon, j aurais moins de temps de transport et ferait + d heures (boulot donc + de jours de vacances) et que je me payerais le luxe d être présente pour mon fils....

      J espère que tes déplacements diminueront.... Même si, comme tu me l as dit, ça a l'air compromis de suite.... Courage à toi aussi, pleins de bisous !

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