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samedi 28 février 2015

Ce (foutu) changement de rythme.

Mon petit cœur de maman s'est serré un jeudi soir lorsqu'en allant chercher mon bébé chez la nounou....

.... Pompoko s'est dirigé en premier vers son papa. 


Je sais, ce n'est rien et à la limite, j'en suis contente pour eux, de les voir ensemble ça me fait fondre de bonheur. 
Tipiak avait peur de ne pas être à la hauteur avant même l'arrivée de notre fils. 
Il se faisait de fausses idées, c'est le meilleur des papou !

Mais moi, ce soir là, j'ai été un poil jalouse et surtout blessée. Pompoko n'y peut rien, il est normal qu'il se détache petit à petit. 

                          La coupure fut brutale pour moi.

Il m'a complètement ignoré. Il a fallu que son papa lui dise : "regarde maman aussi est là". 

C'est con, je sais. Mais ce changement de routine en septembre m'a réellement cassé le moral. Partir avant même que mon bébé ne se réveille, j'ai l'impression de lui faire un coup à l'envers.

Parfois, je partais et il était en pleure. Je pleurais aussi dans ce bus, dans ce rer, dans ce métro, puis dans ce bus à nouveau qui m'emmenaient au boulot. Mon moral était au plus bas pour la journée. J'ai, pourtant, essayé à chaque fois de le calmer avant de partir mais rien n'y faisait. Il ne voulait que ma chaleur et mes bras. Dans les bras de son papa, il se remettait à pleurer de plus belle. J'avais le cœur en miettes et lourd. Je devais partir parce que sinon j'allais être réellement très en retard ! C'est cela le plus horrible. L'entendre pleurer et ne rien pouvoir faire, partir le matin sans même les voir s'éveiller.

Les mois ont passé, Pompoko s'est fait, tant bien que mal, à cette routine que nous subissons tous. 
Mes journées sont longues, trop longues. Les siennes aussi, 8h30 - 17h30 et ce, 4 jours par semaine.

Photo envoyée à son papa,
lors de nos excursions à Paris.
J'ai mon spot !
Trop de temps gâché dans les transports au non-profit de mon fils. Très souvent, je me sens mal. J'ai l'impression de l'abandonner et d'être une mauvaise mère.

Ce qui me l'a fait sentir, c'est un soir en le retrouvant, il a tendu les bras vers moi. Je l'ai pris et l'ai câliné. Puis, il a retendu les bras vers sa nounou. Il montrait bien qu'il avait envie d'aller dans ses bras, plus que dans les miens. Du coup, je l'ai laissé faire un câlin à sa nounou avant de rentrer à la maison.


Dans un premier temps, je me suis rassurée en me disant qu'en fait, c'était un signe qui prouvait qu'il était bien avec elle. 
Puis, dans un second, j'ai pris la torgnole que je ne voulais pas. Le pourquoi-du-comment je préférais la crèche. Il s'est beaucoup attaché à cette femme, ce qui est, somme toute, totalement normal
Peut-être plus qu'à moi ? Elle s'occupe de lui pendant que sa mère est absente alors même qu'il en a besoin.

Là, j ai eu mal (et j ai encore mal).

Il est difficile de vouloir partir de cette région sans avoir d'effort à fournirCes efforts me demandent un sacrifice énorme (fatigue, non-présence auprès de mon fils, moral). Et pourtant, je me dis que j'arriverais à me rattraper, j'arriverais à être plus présente, le matin et le soir.

Tout du moins je l'espère.... mais je n'arriverais pas à rattraper ces petits moments qui sont déjà passés.

Le premier détachement se fait par l'enfant (sauf quand on le dresse), mis en sécurité avec sa maman, il peut s'en détacher. C'est pour la maman que cette première séparation est douloureuse.

Cependant, cela montre un pas vers la confiance en soi (de Pompoko) et un pas qu'il fait vers le monde qui lui tend les bras. Enfin, je me rassure comme je peux, si ça se trouve mon fils ne m'aime plus ! 

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