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jeudi 16 octobre 2014

Et si.... il n'y avait que toi.


Depuis que tu es né, j'y pense beaucoup....


Et si, je n'avais pas la chance de porter la vie une autre fois ? 
Et si, tu étais un enfant unique? 

Chaque jour, la question se pose. 
Chaque jour, je me remets en question et te remercie d'être là. 

Je n'aimerais pas que tu tombes sur ce texte et que tu ne te sentes pas aimé, c'est tout le contraire. 

Laisse-moi t'exliquer mon doux Pompoko.


L'annonce de ta venue nous a chamboulé, positivement. À vrai dire, ne nous t'avons pas attendu très longtemps alors que médicalement parlant ça s'annonçait une autre histoire. 

Je redoute début 2015, ses tests, cette journée à l'hôpital, son vedict et son annonce. 

Depuis une semaine, mon âme a peur, mon cerveau se braque et m'envoit des signaux opposés. 
Et si finalement, on n'essayait pas, on ne se projetait plus? 
Une annonce négative serait sans doute moins douloureuse... 


Mais toi, toi pour qui j'ai promis de tout faire pour te rendre heureux, toi qui est mon soleil, toi qui nous rend heureux juste par ta présence, tes sourires, tes éclats de rire... Tu n'as pas demandé cela.

Mon bébé, s'il n'y a que toi, sache qu'à l'heure où j'écris ces mots, tu me rends heureuse et complètement épanouie. Je suis certaine que dans un futur (proche), on essayera tout pour que tu aies un frère ou une sœur. 
Mais s'il n'y avait que toi, je voudrais te dire que l'on a essayé, j'aimerais que tu le ressentes sans te sentir délaissé ou moins aimé. Lorsque je te regarde, je me dis que tu es tout pour mon corps, mon âme et mes battements de cœur. 


Et à la fois, j'ai si peur. 
Peur de porter cette seconde vie. Peur de ne pas savoir partager mes sentiments. Peur que tu t'éloignes. Peur de m'éloigner de toi ou pire, de moins aimé ce futur bébé. 
Peur des complications, peur de ne pas réussir à donner à ce numerobis tout ce que l'on te donne... 


En cela, parfois, je me dis que par simplicité, si tu es enfant unique je n'aurais pas à penser à autant de choses. Je sais qu'au final il serait égoïste de notre part mais, crois-moi Pompoko, à l'heure où tu liras ces lignes, je t'affirmerais que l'on a tout essayé pour te faire un frère ou une sœur. 

Ne te sens jamais mal-aimé, parce que je t'assure que tu l'es bien plus dans mon cœur que ce que tu pourrais imaginer. Ne te sous-estime jamais, tu es notre miracle, tous les mots du monde ne pourront décrire à quel point je suis reconnaissante à dame nature. 
Deviens un bel arbre, avec pleins de racines tout en t'épanouissant et en prenant ta liberté au moment où tu le souhaiteras. 


J'espère que tu ne m'en voudras pas, je doute chaque jour même si tu as pu avoir l'impression que je suis une femme forte. Je suis ta mère, je me dois d'être forte ! 

Il y a des moments où, je ne réalise toujours pas que tu es notre. 
J'ai toujours cette sensation que l'on toquera à notre porte pour te reprendre...
Et pourtant, je me persuade que cela n'arrivera pas. 

Je suis humaine et en cela, laisse-moi te dire que ta maman a peur. 
Qu'il est normal d'avoir peur, d'avoir des faiblesses. 

Mon fils, j'espère que tu ne ressentira jamais un sentiment d'abandon, de mise à l'écart ou même d'attente dans tes besoins / désirs d'amour parentaux. Tu passes devant bien des choses et je peux t'affirmer que je ferais tout pour te protéger. 

J'espère que mon esprit s'apaisera et que dame nature nous laissera le choix.
Je pense que plus le temps avance et plus je ne crains cette réponse; qui plus est négative. 
Mon esprit doit se préparer.

Dans ce dernier cas, je t'assure que porter la vie a été la plus belle expérience qui m'eut été donné, nous rencontrer en bout de course, le plus merveilleux des souvenirs et la plus belle joie de ma vie. Un moment de bonheur unique et intense. Merci d'être ce que tu es, merci de faire de nous tes parents.

Je t'aime mon bébé, et s'il en vient d'autre(s), j'espère les aimer de la même force tout en gardant cette intensité avec toi. 

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