Pages

lundi 1 septembre 2014

Bien vivre sa reprise.

J'ai mal de penser à la reprise, pourtant on reprend toutes un jour où l'autre le boulot (ou pas pour certaines en fait...). Je m'y suis préparée, je m'y suis faite. 
Je ne suis pas résignée parce que ce serait penser négativement. Et, depuis presque 2 ans, je suis tout sauf une fille négative. Je pourrais presque dire que je suis "curieuse" de reprendre (ouais, pas heureuse non plus, faut pas pousser mémé).

Comme vous l'avez sans doute lu ici, Pompoko et moi sommes encore en apprentissage concernant l'attachement / le détachement. Je ne pense pas qu'en si peu de "vie commune" (extra-utérine) ce lien soit assez fiable pour que l'on "puisse se reposer dessus".
Cela dit, jour après jour, involontairement (et parfois volontairement mais de sources extérieures) nous demandons à notre Pompoko de se détacher tout doucement de moi.
De mon côté, je prends sur moi, je dois être forte.

Durant l'adaptation, j'ai eu un manque horrible de mon fils. De le toucher, de le voir, de le sentir, de l'entendre, de le porter (en écharpe surtout) c'est un "sevrage" assez brutal et difficile. Ça fait extrêmement bizarre, mais "on s'y fait".

Je pense qu'il faut être clair, en tant que maman, dans sa tête.

De la tendresse et de l'amour....
Notre enfant nous guide et notre enfant nous fait confiance (ou fait confiance à une personne référante qui sait l'apaiser, un papa peut-être plus proche de son enfant qu'une maman). Cette confiance, pour ne pas qu'elle soit brisée, parce qu'elle est si fragile, si cassante, si vulnérable, il faut savoir bien confier son enfant (à une ass.mat ou à la crèche).
Il faut, ainsi, avoir une extrême confiance en la personne qui garde notre enfant, malgré le fait qu'elle soit inconnue à notre bulle de vie.
La première semaine est souvent déterminante. Je touche du bois, la notre (ass.mat) est très rassurante et Pompoko s'est endormi dans ses bras le second jour (chose qui n'arrive pas ! à part avec moi et parfois son papa....).
Quand je dis qu'il faut être clair dans sa tête, c'est qu'il faut montrer à notre enfant que tout va bien, que l'on ne l'abandonne pas. Il faut aussi avoir en tête que reprendre le boulot ne doit pas être un fardeau (bien que, je le comprends très bien concernant les mamans qui reprennent aux deux mois de leur bébé, ça l'est !! c'est indéniable, je vous admire, vraiment !). Il faut faire comprendre à notre bébé, tout doucement, que le quotidien qu'il a connu va changer mais que ça ne sera que du positif. 

Il faut aussi le penser, très sincèrement

Car un bébé ressent tout. Si on lui ment, si on lui dit une chose que l'on ne ressent pas, il le sentira. Au lieu de le rassurer, ça l'angoissera.

Lorsqu'on me disait "je peux le prendre" (ce que l'on ne me dit plus !! Amen) et que je ne voulais pas mais qu'on le faisait quand même, Pompoko réagissait.
Souvent, il "râlait".
Nous avons eu le droit à des réflexions mais une fois dans mes bras, il s'apaisait et moi aussi.

Je lui ai beaucoup parlé de ma reprise, quasi tout l'été. Mine de rien ça m'a bien aidé moi aussi, parce qu'en le disant à haute voix "maman va reprendre le travail bientôt, dans un mois, dans trois semaines, dans deux semaines, dans une semaine, dans 3 jours, demain..." ça nous a conditionné.
Je suis persuadée qu'un enfant comprend ce qu'on lui dit, qu'il s'adapte plus facilement parce qu'on l'a préparé en lui disant tout.

Le seul exemple que je peux fournir c'est lors de mon "seul" jour de boulot de l'année 2014. Le 10 juin, j'ai du prendre mes fonctions juste pour valider mon concours. J'avais dit à Pompoko, 5 jours avant (et tous les autres jours jusqu'au 10 juin), qu'il serait avec son papa toute la journée mais que maman ne serait pas loin.
Je lui avais dit que son papa "est un papa supra, aussi bien que maman" et qu'il aura tout ce dont il a besoin. Pompoko a dormi toute la journée en écharpe sur son papa. Je l'ai allaité juste un peu avant 9h, à 12h45 puis à 16h. Il n'a pas pleuré de la journée et lorsque l'on s'est retrouvé c'était magique.
Nous l'avions préparé et je dirais plutôt bien.

Je n'aime pas mentir à mon fils ni à quiconque d'ailleurs. J'ai horreur des mensonges. Je veux que notre fils puisse nous croire lorsqu'on lui dit quelque chose. J'associe les paroles aux actes. Je veux qu'il puisse nous faire confiance en tout instant, qu'il ressente et qu'il sache que nous sommes là, que nous sommes ses piliers, ses repères et que jamais on tentera de "lui faire à l'envers". La vie s'en chargera très bien plus tard (malheureusement). Ses parents doivent être son souffle, son oxygène, sa bulle, non une source d'angoisse.
ainsi que du bonheur au quotidien....
C'est aussi faire preuve de respect envers notre enfant. Si l'on veut être respecté, il faut donner/montrer l'exemple. Il y a une réciprocité dans tout acte que nous avons envers nos enfants. En tout cas, je le pense.

Je pense que si notre adaptation se passe plutôt bien pour le moment, c'est parce que la parole y est pour beaucoup. Si je n'avais pas parlé, ni expliqué,  tous ces changements qui allaient se produire; je suis certaine qu'actuellement il vivrait cette période comme un énorme trouble dans sa vie. J'irai même jusqu'à penser : presque comme un abandon.

Du coup, pour bien préparer votre reprise, je vous conseille vivement de parler à votre enfant.;  un ou deux mois à l'avance si cela vous est possible (sans radoter à longueur de journée non plus). Cela vous permettra d'encrer cet évenement dans votre tête aussi !

Tout n'est pas tout beau et tout rose parce que l'on communique avec notre enfant, attention. Il suffit de savoir le déchiffrer (notre enfant).
De notre côté, une semaine avant l'adaptation, notre fils a du sentir que la séparation approchait. Il s'est mis à ne faire que 30 minutes de sieste (le matin) et de même l'après midi au lieu de faire sa moyenne de 3h/jour. Il a boudé la tasse à bec, ce qui a eu le don de m'angoisser le second jour  d'adaptation (jour où je devais partir 30 à 60 min). Et puis, il est resté 6h d'affilées en fin de semaine, sans boire mon lait, certes mais à terme, il le boira dans la tasse à bec.

On lui en demande beaucoup, il fait énormément d'efforts. On ne peut pas avoir tout en une seule fois, ça serait "trop" facile sinon. Je pense que fin septembre au plus tard fin octobre, je ne m'inquiéterais plus... Si l'allaitement réussi à poursuivre !

Je suis une femme comme les autres au final.
J'ai peur, j'angoisse, mais je tente de ne pas les transmettre à mon fils (ça c'est bien difficile).
Sa nounou est top car elle me rassure très souvent avec des petites photos. De fait, lorsque je viens le récupérer c'est toujours de façon sereine !

Bonne rentrée à toutes et tous !

5 commentaires:

  1. Je te souhaite une bonne reprise, félicitations pour réussir à faire cette rentrée de façon sereine!
    Bonne journée!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ;) je ne suis pas si sereine que ça au final.... Je dois courrir partout... j angoisse, je pense beaucoup à mon fils.... C est très difficile, mais il le faut !

      Supprimer
  2. On m'a conseillé le livre "Elle est où, Maman" de Elizabeth Pantley. Je crois que je vais aller me l'acheter demain ;-)
    Bonne reprise.

    RépondreSupprimer
  3. Bonne reprise, et surtout bon courage <3 !!

    RépondreSupprimer