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dimanche 15 juin 2014

Notre première fête des Papas.

Cette année, Pompoko nous a fêté sa première fête des mères (où j'ai eu le plus merveilleux cadeau qu'il soit : lui) et aujourd'hui, c'est sa première fête des pères mais aussi la mienne...


Parce que son bébé, il ne le lâche
jamais, même pour manger !
Je sais très bien que Tipiak n'est pas mon père, je ne transpose aucune image sur lui. 

Pour ceux qui me connaisse (ou qui lisent régulièrement mes écrits), vous savez donc que j'ai grandi sans papa, sans présence et figure paternelle. Plus jeune, j'avais cette peur viscérale de reproduire ce schéma. Peur que mon/mes enfant/s subissent et endurent cette souffrance; celle qui est de se sentir bancale, celle qui est de ne pas connaitre une des deux personnes qui vous a crée. Je me rends compte que, très souvent, je dis à Pompoko que "je suis là et que je ne l'abandonnerai jamais"; faut pas chercher... mais il faut surtout que j'arrête afin de ne pas lui transmettre mes craintes. Ce n'est pas pour faire pleurer dans les chaumières, loin de là, c'est pour mettre tout en situation. Même si je reproche toujours beaucoup de choses à ma mère, je l'admire plus que tout (plus que les reproches que je lui fais mais elle le sait, je lui ai déjà dit). Je suis une fille ingrate et elle me le rend bien !

Durant ma grossesse, j'ai eu un coup de flippe un soir, il fallait que Tipiak et moi fassions une reconnaissance anticipée de notre fils. Nous sommes pacsés mais cela ne me suffisait pas. Il fallait que je sois sûre qu'il reconnaisse Pompoko. 
Pourquoi? 
Parce que je n'ai pas été reconnu par mon père géniteur, tout simplement. Je me suis toujours sentie bancale, abandonnée par cet homme, et encore maintenant alors que j'ai fait beaucoup de recherches et que je l'ai retrouvé. Il est toujours absent. Le peu de fois où l'on se parle (SMS) il est gauche. Je ne peux pas lui en vouloir bien-sûr, j'essaie de le comprendre. Souvent se mettre toujours à la place de l'autre, c'est fatiguant (pour lui comme pour autrui). Je baisse un peu les bras, avec d'autres j'abandonne ça ne sert plus à rien (si, à m’énerver plus qu'autre chose).

Bref, cette année, j'aide Pompoko à fêter la première fête des papas, celle de son PAPA, à l'homme le plus merveilleux qu'il soit, à ma moitié, à la personne en qui j'ai le plus confiance (après ma mère), à celui qui fait que chaque jour est un rêve pour moi : notre Tipiak.

Je ne suis pas du genre à faire un cadeau pour un cadeau (genre achat d’outillage). Ce que j'ai souhaité offrir à Tipiak, c'est tout simplement des moments avec son fils (plus tard) et un moment pour lui (maintenant).

Je lui ai offert deux livres pour enfant et un livre pour lui (il ne savait même pas qu'il était sorti dit donc !).

  • Les mains de Papa
Pourquoi ce livre?
Tout simplement car en lisant le descriptif, j'ai fondu en larme et qu'il était à côté de moi :
"Comme elles sont rassurantes les grandes mains de Papa. Ce sont elles qui sentent bouger bébé dans le ventre de Maman. Qui peuvent bercer son petit corps tout entier et rattraper le petit enfant qu’il devient en bas du toboggan. Un seul des grands doigts de Papa suffit pour le guider. Jusqu’au jour où le petit n’en a plus besoin. Sauf pour les câlins !"
car je n'avais pas connu tout cela... Tout simplement car je voulais veux que Pompoko connaisse cela et j'en suis persuadée, il connaîtra ce qui m'a manqué à moi.
Faut se l'avouer, les dessins sont... moches et l'histoire mouais ! Mais ce qui compte ce n'est pas là. Ce qui compte, c'est le souvenir que Tipiak a eu à ce moment là du genre "ah oui, c'est vrai, elle n'a pas connu ça, puis ça, puis ça". Il ne sait pas ce que ça représente pour moi et ne le saura jamais. Pour lui, je pense que, c'est un peu un livre qui lui rappelle mon histoire et mes craintes, ce que l'on ne veut pas reproduire.

  • Un papa à quoi ça sert?
Pourquoi ce livre?
Durant ma grossesse, Tipiak ne trouvait pas vraiment sa place, j'aurai du lui acheter avant l'arrivée de Pompoko... dommage ! En fait, je voulais qu'il sache qu'il n'a pas à avoir peur de mal faire (on va tous les deux mal faire). Je voulais faire de l'haptonomie pour qu'il ne se sente pas à l'écart de cette relation fusion qui nous unissait Pompoko et moi. Mais comme Tipiak le dit si bien : Mélodie? je ne l'ai pas connu enceinte, elle n'a pas changé durant sa grossesse à part son petit ventre c'était la même. Un jour, on nous a déposé Pompoko et là... je me suis demandée où était passée sa grossesse et la mienne.
Je l'ai souvent appelé en lui disant "regarde, il bouge un peu" (ouais, Pompoko, c'était le bébé in-utero ultra calme qui te laisse dormir 12h ou plus et sur le ventre si tu as besoin) mais c'est vrai que, même moi, je me dis que j'ai du passer à côté de quelques choses à ne jamais me plaindre ! (bha oui, fallait profiter bordel !)

  • Kick-Ass 3
Pourquoi ce livre?
Pour le fun, parce qu'il aime, parce qu'il n'est pas que un papa, c'est surtout un grand gamin (dixit lui-même).


Le "petit" cadeau de Pompoko à son papa, ça a été sa nuit de 12h30 ! Oui, 21h - 9h30. On avait l'habitude du 21h-8h / 8h30 mais là, Tipiak était ravi ce matin ! (8h30, c'est un peu son 6h du matin). Notre fils est parfait, normal c'est notre fils !

Allez, bonne fête des papas à tous les papas (sauf à ceux qui ne sont pas présents, Laurie tu me comprendras), passez-une belle journée et n'oubliez pas que ce qui compte : ce n'est pas les cadeaux mais les pensées que l'on peut avoir pour nos parents, celles qui leur feront plaisir.

2 commentaires:

  1. <3 Pour la première fois j'ai pu souhaiter une bonne fête des pères et ça a été apprécié, c'était une super journée! Nos bébous ont de la chance d'avoir les papas qu'ils ont!

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    1. oui ! pour la première fois, je ne me suis pas sentie "différente", je ne me suis pas demandée ce que c'était qu'un papa... :)

      J'en ai vu un en action et je dois dire que si j'avais voulu un papa parfait (ou presque) ça aurait été le papa de Pompoko !

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