27 juin 2013 + 365 jours.

Cette photo, je trouve qu'elle reflète pas mal de choses,
dont notre bonheur actuel. La vie en couleur, la vie rêvée,
la vie imaginée devenue réalité. La vie que l'on souhaitait.

Il y a un an, si j'avais su que 8 mois et demi après, tu serais dans nos bras. Si j'avais su que l'on réaliserait un de mes rêves, un projet qui m'était vital mentalement, physiquement et psychologiquement; je n'y aurai jamais cru. Avec toutes les annonces faites en juin 2013, avec toutes ces déceptions, avec toutes ces remises en questions en tant que potentielle porteuse de vie...

Si j'avais su que tu nous choisirais, si j'avais su que mon rêve de femme le plus profond serait concrétisé, si j'avais su... 
Je t'aurai sans doute imaginé, rêvé de façon autre, je n'aurai pas eu tant de craintes de te perdre, à chaque stade, à chaque rendez-vous.

Maman, pour moi ce n'est pas un métier, ce n'est pas une fonction, ce n'est pas un passe-temps, c'est naturel, c'est ce qui me manquait pour commencer à devenir "entière".

Je ne le savais pas encore, mais il y a un an, jour pour jour, tu te nichais en moi. 
On s'était donné deux ans avant de faire appel à une quelconque aide. 
Petit miracle que tu as été, nous n'en avons pas eu besoin. Quand d'autres n'ont pas cette chance... Je les salue et leur transmet toute ma force. 

A ma sœur pour qui c'est le souhait le plus cher depuis tant d'années, à mon sang, que j'ai rayé, ton histoire me fait toujours autant pleurer depuis que je le sais. Sans doute, parce que l'on nous a annoncé la même chose. Sans doute, parce que toi tu as vécu ce que j'aurai pu vivre deux ans après nos essais, mon ultimatum... Sans doute, parce que tu n'as plus d'espoir et que je souhaite qu'il t'en reste un peu pour qu'un jour, toi aussi tu deviennes maman. 

Pleins d'amour malgré notre passé.

Depuis un an, je ne crois plus aux coïncidences. Il se passe des choses dans ma vie, des choses que j'imaginais à un temps jadis, des choses que j'idéalisais et qui se réalisent parce que je mets tout en oeuvre pour y arriver. Et ça finit par payer. J'arrive à mes fins, j'arrive à me projeter, à me dire que rien n'est hors de porté. Aujourd'hui, je peux le dire, le crier, le hurler même : je suis heureuse. Ma vie me rend heureuse !

Nous, en devenir de trois. Le 27 juin 2013.

Il y a un an, c'était mon anniversaire (c'est donc le cas aussi aujourd'hui). En 365.25 jours, il s'en est passé des choses, tellement...

• Nous avons appris à la toute fin  juillet 2013 que nous allions devenir parents. Mars, c'était hyper loin.
• On nous a dit que tu ne tiendrais pas, qu'il ne fallait pas se faire d'illusion. Tu as démenti tous les doutes que l'on nous a mis, tout ce que les médecins de villes "pensaient" normal (y compris la fausse couche avant 5 mois).
• Nous sommes parti en Suisse avec Pat et Milou. J'ai des souvenirs pleins la tête encore. La maison me fait toujours autant flipper rien que d'y penser.
• Nous sommes parti au Japon pour notre plus grand bonheur, j'ai même senti tes premiers coups là-bas. C'était vraiment notre moment magique. C'était notre voyage de PACS et tu étais là, tu ressentais nos émotions, c'était notre (première) bulle de bonheur.
• Je n'ai pas arrêté de travailler car j'étais enceinte. Bien au contraire, tu me boostais. C'est d'ailleurs toi qui m'a boosté pour que je passe tant de concours. Il fallait que je te donne un avenir stable, il fallait que je prenne ma vie en main maintenant. Tu es venu, je me sens responsable, il faut que tu ne manques de rien. Il faut que tu vois que tes parents sont actifs mais présents pour toi. Il faut que tu saches que dans la vie, il est indispensable de se battre pour obtenir ce que l'on souhaite. Il faut te montrer l'exemple.
• J'ai perdu 22 kilos -sans rien faire- et c'est juste énorme. J'attends d'en perdre encore au moins 10 pour me sentir bien. Je revis déjà et me sens bien mieux. Cette perte est si grande car on a trouvé ce qui n'allait pas : ma thyroïde. 
• J'ai réussi le concours que je voulais. Je prends mon poste en septembre, après mon congé parental; tu auras 5 mois et demi, c'est toujours mieux qu'à tes deux mois. Je m'en sentais incapable, c'était bien trop tôt. J'ai peur de cette reprise. Je sais qu'au final il le faut, j'ai besoin de me sentir active. J'ai besoin de me dire que je fais tout pour concrétiser nos rêves.
• Nous avons fait ta rencontre. Notre (seconde) bulle de bonheur, plus intense, plus irréelle. Un autre ciment sur notre couple : toi. 
• La vie a côtoyé la mort. Il parait que c'est un cycle naturel.
• Nous avons un autre mode de consommation. Plus respectueux de notre environnement. Nous tentons chaque jour de faire attention à la moindre chose, les ressources naturelles sont précieuses.
• J'ai fait des choix tranchés, fermes, définitifs et je n'ai pas lâché (et ne lâcherai pas) prise.
• J'ai d'autres petits bonheurs au quotidien. Je me rends compte qu'avant, je ne savais pas réellement ce qu'était le bonheur à l'état pur. Depuis que tu es là, je le touche à pleine main tous les jours et ça, je ne laisserai personne nous le retirer !

Mon Pompoko, tu es et resteras à jamais mon plus beau cadeau d'anniversaire à retardement. Je ne cesse de te le dire mais tu étais tellement voulu, tellement désiré, tellement attendu. 

Parfois en te regardant, je me dis que je te mets une sacrée pression sur les épaules (et je m'en excuse). J'ai même peur d'être "trop" fusionnelle avec toi. Je l'ai dit à ton papa et il m'a répondu que c'était normal. Ton papa est un homme en or, c'est pour cela qu'il est ton papa !

Mes seuls objectifs pour ces 365 jours à venir sont :

• Que tu sois heureux et épanoui mon fils et que ton papa le soit aussi.
• Avoir nos billets pour le Japon, j'ai tellement hâte de voir tes yeux si émerveillés lorsqu'on y sera.
• Avoir mon permis.
• Perdre 10 kilos, pourquoi pas après tout? Doucement mais surement, sans régime, sans restriction.
• Rester droite quant à certains choix qui ne plaisent pas. Ne pas tomber dans l'hypocrisie, de toute façon, je ne sais pas faire semblant.
• Le petit bonus serait d'avoir nos mutations et de vite partir de cette région... Mais pour ce souhait, je pense qu'il sera vraiment réalisé dans 2 ans. On aura peut-être une bonne surprise pour tes 1 an?

Je me sens tellement différente par rapport à il y a un an. Je sens que je me suis affirmée d'un coup, que je sais ce que je veux, que je sais aussi ce que je ne veux pas, que je ne me forcerai plus. 

27 juin 2013, j'ai toujours aimé cette photo et j'ai su
pourquoi en Août 2013.

Il y a un an, mon doux rêve c'était de devenir parent parce que je ne voyais pas ma vie autrement. C'était viscéral, c'était un besoin. Je me disais que ça allait être difficile, qu'on allait en chier des ronds de culotte... Et pourtant, je trouve notre situation actuelle tellement simple, tellement normale, tellement naturelle, tellement ce qui nous manquait. 

Je ne suis pas encore complètement "rafistolée" (dû à l'abandon de mon géniteur). Je sens que j'ai encore trop d'amour à donner, je sens qu'il faut que je le donne. Mais pour le moment,  ton petit frère ou ta petite sœur n'est pas (encore) au programme. En espérant que ce projet sera réalisable en temps voulu. Comme dirait Laurie : "je laisse mon périnée tranquille, il a besoin de repos". Pour le moment, nous profitons de notre fils unique.
Et s'il n'y avait que toi, j'en serai bien triste mais à la fois heureuse de connaître cette joie qu'est celle d'être maman. Nous profitons au mieux de ces petits plaisirs que tu nous offres et de nos nombreux temps libres. Nous souhaitons te donner le meilleur, autant que possible. Nous ne sommes pas de super-parents, nous sommes tes supers-parents, tout du moins, nous essayons de l'être.

A jamais, nous serons liés... et je t'en remercie tous les jours mon bébé-miracle d'amour.