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mercredi 2 avril 2014

Allaitement de la théorie à ma pratique.

Il y en a eu bien des choses évidentes durant ma grossesse, des avis que Tipiak et moi partagions. L'allaitement en fait parti. 
Je me suis énormément documentée dessus, j'ai lu des conseils, des témoignages, des articles de consultantes en lactations. Bref, j'avais fait le tour niveau théorie et surtout, l'allaitement pour nous c'était la suite logique de la grossesse.

J'ai souvent lu et entendu, aussi, que des femmes voulaient allaiter mais n'avaient pas réussi. Cela me peine de l'apprendre. Je pense que ces femmes ont été mal entouré, j'espère me tromper !
Je le dis pour mes copines enceintes (Miss fin Mai (R. et E.), Miss Août (M.) et Miss Novembre (M.)), à moins que vous n'ayez eu une opération de la poitrine, à moins que l'on décèle un souci sur vos seins ou sur le palais de votre enfant : vous pouvez allaiter ! (j'ai bien écrit "pouvez" et pas "devez"). Ne perdez pas espoir et surtout n'hésitez pas à demander de l'aide aux sages-femmes ! En tout cas, si tel est votre souhait. 
Si ce n'est pas votre souhait, il faut faire comme vous le sentez, cela ne sert à rien de se forcer. On n'est pas une bonne ou une mauvaise mère car on allaite ou pas son enfant. N'écoutez que votre cœur, que votre instinct.

J'ai eu cette peur à la maternité : et si j'abandonnais? et si je disais fuck donnez-moi un biberon, il me trucide tellement les seins que j'tiendrais pas !
Ça a du me traverser l'esprit une demi-seconde la nuit du 20 au 21 mars, après une longue journée, trop peu de repos en 72h, à un de ces moments où Pompoko avait faim, était incalmable, où il mettait ses poignées/son pouce dans sa bouche, que son père n'était pas là pour m'aider. L'idée est aussi vite repartie, ma volonté était plus forte, 7 mois à se persuader que l'allaitement c'est ce que l'on veut pour lui, ça laisse des marques...

Lorsque l'on dit "allaitement" dans la tête des gens, il y a la place du père qui entre en jeu.
"Oui mais, si tu l'allaites, son papa ne pourra pas lui donner à manger, c'est tellement magique comme moment""Quoi, tu comptes l'allaiter au moins un an? Mais 1 mois c'est bien suffisant".
Tous ces conseils des gens qui savent (sans doute) mieux que moi comment nourrir mon fils durant ses premiers mois de vie. 
La place du père, je vous la donne de notre côté. Sans lui, j'aurai sans doute appelé toutes les 15 minutes les sages-femmes pour qu'elles m'aident (positions, coussins, bébé). Sans lui, je n'aurai pas pu mettre mon coussin d'allaitement correctement (et encore aujourd'hui parfois). Sans lui, je n'aurai pas autant apprécié le tout début de l'allaitement, de voir dans son regard que c'était quelque chose de magique, de me soutenir quand Pompoko me faisait des mini-crevasses au début; qu'il le garde pendant que je soignais ma poitrine. Elle est là la place du père durant l'allaitement, à côté de la maman, à l'aider et à la soutenir. Tipiak, c'est lui qui stimulait Pompoko lorsqu'il le fallait parce que j'avais une main sur un sein l'autre prise pour tenir correctement notre fils, il me l'a repositionné plus d'une fois d'ailleurs. La place du père, elle a été primordiale pour moi, nécessaire et indispensable ! 
Pour vouloir allaiter, il faut que la mère le veuille mais c'est aussi un choix de couple. Il faut que le père le veuille aussi, qu'il accompagne, stimule et soutienne la maman.

Souvent lorsque l'on se renseigne sur l'allaitement, la première chose que l'on peut lire c'est la "tétée d'accueil". La toute première tétée de bébé lorsqu'il est encore sur notre ventre, la première fusion entre lui et nous une fois ce cordon coupé.
La première tétée n'est pas forcément si évidente. Les "on dit" (ou ce que l'on lit) sont souvent "laissez votre bébé venir à vous, il sait d'instinct ce dont il a besoin", pas aussi simple en fait. Mon bébé, il était fatigué, il n'avait pas ce reflex de venir à moi. En l'espace d'une heure, j'ai du demander plusieurs fois à son papa "je veux qu'il aille au sein appelle quelqu'un". J'admirais ce bébé mais je ne voulais pas qu'il connaisse autre chose que nos voix, mes seins, ce goût qu'il a eu dans mon ventre. Au bout, d'une heure, notre sage-femme est venue et m'a aidé. Nous avons fait une première tétée de côté, plus facile selon elle qu'assise et avec ma poitrine je me suis rendue compte que c'était plus simple au début. 
Lorsque j'ai senti sa première succion, après quelques essais un peu infructueux, c'était naturel et je n'ai pas eu mal. Je me rappelle encore du regard de mon Tipiak comme émerveillé. La nature est bien faite et le corps humain aussi.

La tétée d'accueil ne nous cantonne pas à allaiter à tout prix son enfant. A la maternité, il y avait des femmes qui avaient choisi l'allaitement mixte; c'est-à-dire un peu de bib et un peu de sein. On ne m'a jamais demandé ce que je souhaitais pour mon enfant (sein ou bib), on ne m'a jamais forcé à continuer ou à arrêter l'allaitement.
Les 2 ou 3 premiers jours, ça a été un peu compliqué. J'en avais lu des choses, j'en avais entendu des conseils (vaut mieux qu'il soit comme ceci, au niveau position, c'est mieux comme cela, sa bouche doit être comme ça et son menton comme ci). Ouais, facile à lire, avec une poitrine de taille "standard" pas avec un bonnet E. Les sages-femmes m'ont aidé le premier jour. Il y a aussi le fait que l'allaitement pour moi, c'était un cocon, il fallait qu'il n'y ait personne d'extérieur lorsque j'allaite (sauf le papa et une sage-femme lorsque je demandais de l'aide). Les deux premiers jours, j'ai allaité exclusivement allongée de côté. Lorsque je m'asseyais, Pompoko pleurait, je m'y prenais mal. J'ai attendu en fin de journée, à J+2, après les conseils des nombreuses sages-femmes (je ne les ai pas beaucoup sollicité mais que lorsqu'elles passaient pour me demander si ça allait. Je leur ai posé pleins de questions) et l'aide du papa pour tenter l'allaitement assise. Il a fallu que notre fils trouve sa position, que moi aussi je trouve ma position, que l'on s'accorde et cela a pris... les 5 jours de mon hospitalisation ! A l'heure actuelle, l'allaitement pour moi, c'est une affaire de nid, je ne veux pas allaiter en public (en tout cas, le moins possible et il est hors de question de faire ça devant nos amis / notre famille). Je m'isole, je garde ces moments pour moi, pour nous.

Notre fils est né un mercredi soir et j'ai eu une montée de lait le vendredi soir (ou dans la nuit de vendredi à samedi). Je l'ai mis au sein assez souvent pour l'avoir cette fameuse montée de lait (je pratique l'allaitement à la demande, dès qu'il veut, je lui donne). Je n'ai pas eu mal, ma poitrine n'a pas gonflé (je n'ai pas pris de bonnet supplémentaire et tant mieux !). Je ne pense pas être un bon exemple. 
Généralement, les femmes ont mal. Généralement, elles prennent un ou deux bonnets. Généralement.
Je n'ai pas eu de recette miracle, j'ai fait selon mon instinct, personne ne m'a rien dit. Après chaque tétée, j'ai pris soin de ma poitrine avec des "trucs qui ne servent à rien" selon certaines. 
J'ai eu ma montée de lait juste après avoir massé et utilisé sur ma poitrine l'huile d'allaitement de chez Weleda (coïncidence ou aide, je ne saurai jamais !). J'ai eu des mini-crevasses que j'ai soigné à coup de crème de chez Lansinoh (à base de lanoline) et j'ai soigné mes mamelons avec la crème de chez Bloom & Blossom (crème à base de lanoline aussi). Lorsque je faisais "mes soins" et que j'avais du lait qui coulait, je m'en servais contre mes mini-crevasse avant d'utiliser les crèmes à base de lanoline.
Je ne saurai jamais si ce sont les produits que j'avais qui m'ont aidé; en tout cas, je n'ai jamais eu mal aux seins (sauf quand bébé avait pompé tellement à fond qu'en gros, ils étaient vides !).

Les produits qui m'ont sauvé la poitrine durant les 5 premiers jours de vie de mon Pompoko se résument au nombre de 3 (bien qu'en indispensables, il y en ait 5 !).
  • 1) La crème de chez Lansinoh.
  • 2) La crème de chez Bloom & Blossom.
  • 3) L'huile de massage de chez Weleda.
  • Des coussinets jetables (une fois les montées de lait présentes, les trois produits du haut ne m'ont plus servi puisque les coussinets imbibés de lait font un excellent soin naturel !)
  • Des coussinets lavables (ça, c'est par conviction personnelle, j'ai toujours quelques jetables à porté de main, mais je préfère réduire nos déchets et utiliser des lavables !)
J'ose le dire, j'ai quasi tout utilisé durant mon séjour à la maternité de ce que j'avais préparé de mon petit sac spécial allaitement. La seule chose dont je n'ai pas eu l'utilité c'est le bout de sein. J'ajouterai même à cette liste des tisanes spéciales allaitement à glisser dans la sacoche. J'ai demandé à mon Tipiak de m'en rapporter afin de favoriser la montée de lait à J+2, c'était resté à la maison. 
Encore une fois, je ne sais pas si cela fonctionne... mais, ce sont des petites choses naturelles qui ne font pas de mal ! Le petit ruban m'a bien servi durant les 6 premiers jours. Ne connaissant pas trop comment reconnaître un sein "plein", je n'avais aucun doute du sein que Pompoko avait pris ! Après, j'ai su reconnaître, j'ai écouté mon corps et j'ai écouté mon fils qui préfère un sein plutôt que l'autre.

Notre fils a aujourd'hui 14 jours et pour le moment, tout roule ! Nous sommes si ravi que ce projet de grossesse soit réalisé et mis en place. On verra avec le temps, la prochaine étape c'est au mois le mois qu'elle se gagnera !

Si l'allaitement vous intéresse, je suis tombée sur cet article et celui-ci que j'ai trouvé intéressant.

5 commentaires:

  1. Joli article! J'allaite avec bonheur ma merveille depuis 5 mois et je compte le faire pendant... Très longtemps!
    Je te souhaite de poursuivre avec bonheur!

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    1. Coucou et merci :) j'espère l'allaiter au moins 1 an (après on verra avec la reprise du boulot etc...) mais effectivement le plus longtemps dont il aura besoin... Par contre, je ne me vois pas allaiter un enfant de 2 ans +... On verra avec le temps si ça se trouve je vais changer d'avis.

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  2. je me suis totalement retrouvée dans ton article en particulier concernant la place du papa les premières semaines. Par contre j'ai fait tout le contraire concernant l'aspect cocon de l'allaitement et j'ai allaité en public ( devant famille/amis/inconnus ) dès le départ et sans aucun problème ( je n'ai aucune pudeur ça aide pas mal ) et c'est cela à mon avis qui m'a permis d'allaiter si longtemps ( on en est à presque un an !!!!) parceque c'était toujours très simple et sans entrave. Je suis curieuse de savoir si tu as réussi à poursuivre l'allaitement depuis. ( je découvre tout juste ton blog, j'aurai surement la réponse en lisant)
    Abigael

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  3. Bonjour Abigael,

    Contente que tu apportes ton témoignage ! sans doute est ce parce que je suis une fille très pudique.... Je ne sais pas trop et ne saurais dire. J aime bien allaiter dans le calme.
    Après quand je n ai pas d autres choix je le fais. je me suis même vu allaiter en marchant car mon fils ne pouvait pas attendre les 10 min pour rentrer à la maison apres une journée chez la nounou. Son papa etait scotché !

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  4. Aaah et aussi, actuellement, je L allaite toujours ! Il n a jamais goûté le lait artificiel depuis sa naissance :)

    Bonne lecture et à bientôt !

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